Après la catastrophe du tsunami en Asie du Sud-Est, l'heure est à la coordination des dons financiers et humanitaires. Un sommet s'est tenu hier soir à Jakarta et a réuni plusieurs dirigeants du monde. Le cataclysme du tsunami qui a frappé l'Asie du sud-est a ébranlé le monde entier. Plusieurs pays se sont montrés solidaires envers les victimes de cette catastrophe planétaire. Quelques jours après le raz de marée, les aides humanitaires prenaient la direction vers l'Asie, aux lieux de la catastrophe. Mais, certains endroits enclavés ont eu du mal à recevoir l'aide immédiatement, le déroulement de l'opération d'envoi des aides a exigé du temps. Aujourd'hui encore quelques îles dans l'Asie du sud-est n'ont pas pu obtenir une aide véritable. Pour discuter de tout cela, et pour coordonner l'aide internationale aux victimes des raz-de marée, un sommet s'est ouvert mercredi 5 janvier 2005 à Jakarta. Convoquée par le président indonésien Susilo Bambang, cette conférence, a réuni 26 Etats et organisations. Tout cela dans le but de coordonner l'aide internationale aux pays sinistrés par les tsunamis qui ont fait près de 150.000 victimes. Après avoir respecté une minute de silence, le secrétaire général de l'ONU s'est assis à la table des négociations. Kofi Annan a commencé par demander près de 737 millions d'euros à la communauté internationale. C'est la somme nécessaire, selon lui, pour secourir les 5 millions de sinistrés dans les six prochains mois. "Dans les six mois à venir, nous aurons besoin de 977 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires d'urgence d'environ cinq millions de personnes", a déclaré M. Annan. "Comme vous le savez, la somme totale promise et déjà [en partie] versée dépasse le montant que je vous demande aujourd'hui. Cet appel répond à des programmes précis, déjà convenus avec vous, les gouvernements touchés", a ajouté le secrétaire général de l'ONU. La somme totale promise par les différents donateurs surpasse largement la requête des Nations unies. Parmi les principaux donateurs, l'Union européenne représentée par le chef de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, et le président en exercice de l'Union, Jean Claude Juncker aux côtés du Secrétaire d'Etat américain Colin Powell. Jeudi matin, les dirigeants qui se sont réunis au sommet de Jakarta ont évoqué les secours à apporter d'urgence aux victimes des raz-de-marée en Asie et les besoins à plus long terme pour la reconstruction des pays ravagés par la catastrophe. Pour Kofi Annan, le bilan définitif de la catastrophe pourrait ne jamais être connu tant certaines zones restent difficiles d'accès. Il a toutefois dit s'attendre à la découverte de nouveaux cadavres, notamment dans la province indonésienne d'Aceh, proche de l'épicentre du séisme de magnitude 9 à l'origine des raz-de-marée sur le littoral de l'Océan Indien. Outre l'aide d'urgence, ces dirigeants ont évoqué la possibilité d'un moratoire sur la dette des pays touchés ainsi que la mise en place d'un système régional d'alerte aux tsunamis. "Les pays touchés ont été victimes d'une catastrophe énorme comme il n'y en qu'une fois par siècle (...) un moratoire sur la dette est nécessaire » a souligné le président du Japon. Le ministre britannique des Finances, Gordon Brown, dont le pays assure la présidence du G7 en 2005, a fait savoir jeudi, que Londres dispose du soutien de l'ensemble des sept pays les plus industrialisés du monde. Ceci, en vue d'un gel immédiat des remboursements de la dette des pays touchés. Enfin, le sommet s'est conclu avec un accord sur la création d'un système d'alerte aux raz-de-marée dans l'océan Indien. Une façon de se prévenir qu'un tsunami de la même intensité ne refasse surface.