Il a mené une médiation entre Ouled Errachid et Chabat avec succès après avoir appelé dans une tribune libre à la cohésion au sein du PI Abdelouahed El Fassi a-t-il toujours des visées sur la direction du parti de l'Istiqlal? Candidat malheureux lors du dernier congrès face à Hamid Chabat, il occupe de plus en plus le devant de la scène. Il vient, en effet, de réussir une médiation entre l'actuel secrétaire général et l'homme fort du parti dans les provinces du Sud, Hamdi Ouled Errachid, qui mène depuis quelque temps un «courant réformiste» contre Hamid Chabat. Lors d'une réunion qui a connu la participation de ce dernier en plus d'El Fassi et Ouled Errachid ainsi que Mohamed Soussi, il a été convenu d'appeler à un congrès national extraordinaire pour le parti afin de revoir le statut fondamental de l'Istiqlal. L'objectif de cette révision est d'amender les articles 51 et 99 respectivement pour supprimer l'obligation pour chaque candidat au secrétariat général du parti d'être membre du comité exécutif ainsi que d'élargir la participation au comité préparatoire du prochain congrès à tous les membres du conseil national. Reste à savoir si le deal tiendra jusqu'au bout mais une chose est sûre en tout cas, le fils du fondateur de l'Istiqlal commence à jouer un rôle important au sein du parti. Il avait dans ce sens lancé une tribune libre il y a quelques jours, appelant à la cohésion en mettant en garde contre le risque d'implosion. Abdelouahed El Fassi a endossé ainsi le costume du responsable partisan rassembleur et craignant pour le futur du parti de la balance. L'oncle et le neveu La tribune de l'ancien ministre de la santé dans le gouvernement de l'Alternance a rappelé la démarche adoptée par Nizar Baraka qui avait à son tour publié, il y a quelques semaines, une tribune dans un journal de la place. L'actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) n'est autre que le neveu de Abdelouahed El Fassi. S'achemine-t-on vers un duel entre l'oncle et son neveu? Il faut dire que Baraka fait aujourd'hui office de favori pour devenir le prochain secrétaire général du parti de l'Istiqlal. Il a plusieurs points forts. Plutôt jeune, il a un parcours professionnel et académique important en plus d'être membre de la famille El Fassi. Mais son oncle en a également. Abdelouahed El Fassi fut le premier à contester les choix de Hamid Chabat avant de sceller une réconciliation avec lui. En plus d'être le fils du fondateur du parti, Allal El Fassi, il prend ses distances avec toutes les parties en conflit actuellement au sein de l'Istiqlal observant une certaine neutralité. Mais Abdelouahed El Fassi sait pertinemment qu'il pourra compter sur le soutien de Chabat au moment venu sans craindre le veto du courant réformiste actuel vu qu'il est le fils du fondateur. Il est toujours à la tête d'un courant important au sein du parti de la balance. Il s'agit bien évidemment du courant Sans répit (Bila hawada) qui faisait de l'opposition à Chabat depuis 2012. Une époque bien révolue aujourd'hui. Lors de la dernière rencontre publique entre les deux hommes, Chabat s'est adressé à Abdelouahed El Fassi en l'appelant mon frère…