Le parti de l'Istiqlal (PI) n'en finit pas de faire des annonces-surprises. Alors que les partisans de Abdelouahed El Fassi n'avaient plus participé à un conseil national depuis des années, ils pourraient bien revenir à l'occasion de la prochaine session programmée le 21 novembre. La participation du courant «Bila Hawada» (sans répit) créé par les fidèles de Abdelouahed El Fassi est plus que jamais à l'ordre du jour. «C'est en tout cas le souhait de tous les militants du parti de voir la réconciliation actée pour enterrer définitivement la hache de guerre», affirme une source interne. «La question pourrait bien-être soulevée à l'occasion du comité exécutif de demain, mardi, afin de prendre une décision à ce sujet», poursuit la même source. Si la décision est prise, cela pourrait bien signifier la réconciliation entre Hamid Chabat, l'actuel secrétaire général du parti, et son rival et challenger lors du dernier congrès national du PI, Abdelouhed El Fassi, qui n'est autre que le fils de l'icône du parti de la balance, Allal El Fassi. Chabat continue de brouiller les pistes avant le prochain congrès du PI dont la date sera annoncée officiellement lors du prochain conseil national. La prochaine session doit, en effet, déboucher sur l'élection des membres du comité préparatoire du congrès national. L'actuelle direction du parti avec à sa tête Chabat jouera son sort lors du prochain conseil national. Le parlement du parti doit dans ce sens examiner la performance du parti dans les dernières élections. Malgré de bons résultats, le dernier scrutin reste synonyme d'une débâcle symbolique. Si le PI était arrivé deuxième au classement des résultats finaux du scrutin du 4 septembre avant de remporter les élections de la Chambre des conseillers, plusieurs figures du parti ont essuyé des revers, notamment Hamid Chabat qui a perdu la mairie de Fès au profit de son ennemi politique juré de l'époque, le parti de la justice et du développement (PJD).