Prévu initialement en novembre dernier, le conseil national du parti de l'Istiqlal n'aura lieu qu'en 2013. Et pour cause : les istiqlaliens sont toujours divisés sur la date de cette réunion. Le secrétaire général du parti, Hamid Chabat, veut, pour sa part, reporter ce rendez-vous en attendant le verdict de la justice sur le recours des membres du camp de Abdelouhed El Fassi, candidat malheureux lors du dernier congrès de l'Istiqlal. Ces derniers avaient saisi la justice dénonçant «les irrégularités» qui auraient entaché l'élection de Hamid Chabat à la tête du parti ainsi que les nouveaux membres du comité exécutif. D'ailleurs, le tribunal de première instance de Rabat vient de reporter, au 14 décembre, l'examen de cette plainte. «On se dirige probablement à programmer la prochaine session du conseil national le 11 janvier prochain. C'est une date très symbolique qui coïncide avec la commémoration dans notre pays de la présentation du Manifeste de l'indépendance le 11 janvier 1944», explique un membre représentant la région de Casablanca au conseil national du parti de la balance. Et de poursuivre: «Les militants du parti sont partagés actuellement entre deux avis. Le premier considère la session de septembre dernier qui a connu l'élection du nouveau secrétaire général comme une session normale et ne voit donc aucun besoin de tenir une autre session. Le deuxième avis pense plutôt que la session du mois de septembre fut une session extraordinaire et demande ainsi la tenue d'une nouvelle session». De leur côté, des membres du comité exécutif avaient demandé aux membres du CN de donner plus de temps à la nouvelle équipe dirigeante du parti pour pouvoir présenter les changements qu'ils comptent instaurer. Il faut préciser que la prochaine réunion du conseil national verra l'élection de son président. Pour l'instant, Ahmed Taoufik Hejira est le seul candidat en lice. Sa candidature aurait même reçu le soutien de la majorité du comité exécutif du parti. L'ancien ministre de l'habitat et de l'urbanisme semble bien parti pour devenir le premier président d'un conseil national de l'Istiqlal puisqu'il s'agit d'un poste nouvellement créé. A noter que le dernier congrès du parti avait connu une concurrence farouche entre Hamid Chabat, l'actuel SG de l'Istiqlal, et Abdelouahed El Fassi qui briguait un mandat à la tête du parti fondé par son père.