Des artistes qui ont marqué la scène cinématographique et musicale méditerranéenne Le compte à rebours est lancé pour le vingt-troisième Festival international du cinéma méditerranéen (FICMT), dont l'ouverture officielle est prévue le 25 mars au prestigieux Teatro español. Les organisateurs ont choisi cette année de rendre hommage à cinq artistes ayant marqué de leur empreinte la scène cinématographique et musicale méditerranéenne. Parmi lesquels figure le grand chanteur et compositeur marocain Abdelwahab Doukkali qui, en plus de son important répertoire musical, a fait son apparition dans quelques films nationaux et égyptiens. «Abdelwahab Doukkali a le mérite de faire partie des premiers acteurs marocains ayant interprété des rôles pour le grand écran», selon un communiqué émis dernièrement par le comité organisationnel de ce festival. Les organisateurs tiennent à rappeler, à travers ce communiqué, que les débuts d'Abdelwahab Doukkali ont été marqués par son interprétation du personnage principal dans le long-métrage marocain «Al hayatou kifah» (La vie est une lutte) co-réalisé en 1968 par Ahmed Messnaoui et Mohamed Tazi. Bien avant la naissance du cinéma marocain, cet artiste marocain avait fait ses apparitions dans des productions cinématographiques égyptiennes au début des années 60. Ce qui permettait à Abdelwahab Doukkali de côtoyer des icônes du monde musical et du 7ème art arabe, tels que Sabah, Chadia, Fayza Ahmed, Najat Assaghira, Fouad Al-Mouhandiss dans le film «Le Caire, la nuit» (1963) dont la musique a été composée par le grand Mohamed Abdelouahab. Son aventure cinématographique l'a conduit en 1966 à interpréter le premier personnage masculin aux côtés de la célèbre actrice égyptienne Fatine Hamama dans le film «Rimal min dahab» (Sables en or) de Youssef Chahine. Il a réussi aussi à s'illustrer dans le long-métrage «Le feu vert» du réalisateur marocain Abdellah Mesbahi. Il a joué en 1982 le rôle principal «Les beaux jours de Shéhérazade» (avec Naïma Mcharki, Merien Fakhreddine et Farid Belkahia), avant de prendre part en 1995 au film historique «Les secrets de Youssef Ben Tachfine». Abdelawab Doukkali a obtenu plusieurs distinctions, dont le Grand prix du Festival de la chanson au Caire. Cette vingt-troisième édition prévoit d'honorer aussi l'actrice marocaine Saâdia Ladib, dont la carrière artistique reste marquée par sa participation dans la pièce de théâtre «Les filles de Lalla Menana» en compagnie des autres membres de la troupe Tacon. Elle a pu marquer les cinéphiles et les critiques de cinéma grâce à ses rôles dans plusieurs films tels que «Les lèvres du silence» de Hassan Benjelloun, «Le vent de la mer» de Abdelhay Iraki, «Pégase» de Mohammed Mouftakir. Elle a été primée, lors du dixième Festival du film national de Tanger, pour sa participation au film «Amours voilées» d'Aziz Salmi. Les organisateurs ont de même jeté leur dévolu sur l'acteur Mohamed Khouyi pour être honoré lors des travaux de ce vingt-troisième festival. Cet artiste marocain a débuté dans le théâtre avant de se lancer dans le cinéma et la télévision. Il a été distingué par sa participation au long-métrage «Les jardins de Samira» de Latif Lahlou, en 2007, lors du Festival du film national en 2012 et pour son rôle dans «De sang et de charbon» d'Azelarabe Alaoui, au cours du festival «Festicab» au Burundi. Outre les trois artistes marocains, cette vingt-troisième édition prévoit également de rendre hommage au grand artiste égyptien Khalid Sawi et la célèbre actrice espagnole Ana Fernandez pour leur contribution à la promotion du cinéma méditerranéenn.