Le 21ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT) a ouvert, samedi 28 mars, ses activités au prestigieux Teatro Español. Les organisateurs veulent en faire une grande fête cinématographique, tenue sous le signe du changement et de l'espoir. A l'instar des années précédentes, cette cérémonie d'ouverture a été marquée par l'hommage posthume rendu aux quatre icônes du cinéma aussi bien arabe que méditerranéen, notamment Mohamed Bastaoui (Maroc), Faten Hamama (Egypte), Francesco Rosi (Italie) et Khaled Saleh (Egypte). Elle a constitué ainsi une occasion pour saluer l'âme de «ces grandes figures du cinéma méditerranéen, qui ont enrichi notre patrimoine cinématographique et dont les films ont fait le tour du monde», selon les organisateurs. Cette cérémonie inaugurale s'est distinguée aussi par l'hommage rendu à l'artiste marocaine et l'ancienne ministre de la culture, Touria Jabrane. Intervenant à cette occasion, cette icône du théâtre et du cinéma marocain s'est dite ravie d'être honorée à Tétouan, qui est réputée, en plus de ses belles plages, d'être une ville des arts par excellence. «Je considère cela comme une chance pour renouveler ma rencontre avec les habitants de cette belle ville», a-t-elle affirmé. Comme le veut la tradition, cette séance inaugurale a été marquée par la présentation des membres du jury des différentes catégories de films. Présidé par le Franco-marocain Ali Sekkaki, celui du long-métrage est composé du réalisateur marocain Ahmed Boulane, l'artiste espagnole Virginia de Morata, l'acteur égyptien Fathi Abdelwahab ainsi que le journaliste et critique du cinéma italien Giona A. Nazzaro. Les membres de ce jury ont, tout au long d'une semaine, dû choisir entre 13 longs-métrages pour le Grand prix Tamouda du cinéma méditerranéen. Parmi lesquels figurent les deux films marocains «La Moitié du ciel» d'Abdelkader Lagtaâ et «Petits bonheurs» de Mohamed Chérif Tribak. Alors que le jury du court métrage, présidé par le cinéaste marocain Saâd Chraïbi, est composé de cinq membres, dont la réalisatrice française Michael Drigèz et la déléguée du Centre grec des films, Stavroula Geronimaki. Il est à noter que la programmation de ce 21ème Festival comporte deux autres compétitions de films documentaires et éducatifs, présidé respectivement par l'universitaire algérien Ahmed Bedjaoui et le Marocain Ayachi Serhani, enseignant. Outre la projection d'une soixantaine de films, cet événement connaît l'organisation d'autres activités, en rapport avec le cinéma, dont trois tables rondes autour des thèmes du «Cinéma et environnement», «Cinéma et cité» et «Les problèmes de la production au Maroc».