En tenant un point de presse lundi soir à Casablanca pour faire le point sur la situation des clubs de première division, le GNF I a tenu à mettre les choses au point : il n'y a jamais eu de mot d'ordre de grève. L'atmosphère était plutôt détendue, malgré la gravité du problème. Les clubs marocains de football sont au bord de l'asphyxie. Et même les grandes formations qui étaient les locomotives du football chez nous et qui aspiraient au professionnalisme, sont descendus au niveau des plus démunis. Mais il n'est pas question de faire grève. C'est, grosso modo, en ces termes que Mohamed El Gartili (de l'IZK), Abdelmoumen Jaouhari (du KACM) et Mohamed Naciri, le secrétaire général du GNFI, ont qualifié la situation du football national. Soulignant qu'ils étaient mandatés par le GNF I pour parler au nom des 16 clubs de première division, M. El Gartili a ajouté que le Groupement national de football de première division a élaboré un projet qui a nécessité quatre années d'études, avec le concours de techniciens et d'experts en différentes spécialités. Le projet, intitulé «Mise à niveau du football marocain», a été finalisé et soumis à l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, lequel l'a lui-même soumis en conseil de gouvernent. Ce projet aurait acquis l'approbation du ministre des Finances. En fait, ce que veut le Groupement national de football, ce n'est pas que l'Etat donne une subvention, mais plutôt qu'il investisse dans le football. Un investissement, qui, selon lui, serait rentable à terme et permettrait aux clubs d'être autonomes financièrement. Donc, il ne s'agit pas de fonds qui seraient injectés dans des salaires et autres primes. Ce n'est qu'en investissant, qu'en restructurant les clubs, en les dotant d'administrations dont le personnel serait rémunéré que l'on pourra développer notre football et espérer intégrer la voie du professionnalisme, a ajouté Mohamed El Gartili. Ce dernier a, à maintes reprises, souligné que le GNF I ne «cherchait la confrontation avec personne» et que le but recherché était plutôt un partenariat. Et d'ajouter que le football joue un rôle socio-économique essentiel par le nombre de sportifs qui le pratiquent. Ces derniers perçoivent des primes et des salaires avec lesquels ils font vivre leurs familles. «Ce sont près de deux milliards de centimes qui sont en jeu grâce au football, aux droits d'entrées aux stades, aux petits commerces, etc.». De son côté, Abdelmoumen Jaouhari (du KACM) a évoqué l'ancienne formule du parrainage, qui, selon lui a fait long feu pour diverses raisons. Parlant du nouveau projet, il a affirmé que celui-ci prenait en compte le volet comptabilité et audit, soulignant que le projet devait être réalisé le plus tôt possible, car «tout retard dans la réalisation engendre des dépenses supplémentaires». Au cas où le projet n'obtiendrait pas de réponse positive, le football national retournera à la situation qui a été la sienne, à savoir à l'amateurisme. Ecartant encore une fois toute idée de grève, les intervenants ont souligné que, dans ce cas, «l'on ne devra plus exiger de nos équipes nationales et de clubs de réaliser des performances au niveau international».