Durant le mois de Ramadan, les diabétiques doivent conserver leur régime habituel. Ils devront résister à la tentation de consommer des sucres d'assimilation rapide largement pris pendant ce mois sacré. Le jeûne pendant le mois de Ramadan a toujours soulevé plusieurs interrogations en rapport avec son impact sur la santé, dans certains cas. Chez les diabétiques non insulino-dépendants (DNID), équilibrés, quelle composition alimentaire doit-on leur conseiller ? Selon les spécialistes en la matière, les diabétiques doivent conserver leur régime habituel. Pendant le mois du Ramadan, indiquent-ils, ce régime est à répartir sur le repas du «Ftour», rupture du jeûne, et les deux autres repas, dîner et «shour». La composition alimentaire pour un diabétique, notent-ils, doit être de: 55% de glucides, 33% de lipides et 12% de protéines. Ainsi, les diabétiques non insulino-dépendants (DNID) devront résister à la tentation de consommer des sucres d'assimilation rapide largement pris durant le mois de Ramadan. Une étude effectuée chez des DNID a montré que ces patients ne présentent aucun risque si l'apport énergétique est équilibré et quand leur médication est administrée juste après la rupture du jeûne. Toutefois une question se pose. Quels effets peut avoir la prise de médicaments sucrés sur l'équilibre du diabète durant le Ramadan? Les spécialistes soulignent que ce type de médicament peut avoir des conséquences sur l'équilibre glycémique du diabète. Cet effet, ajoutent-ils, sera plus au moins important selon la teneur en calories de l'excipient sucré. Ainsi, si ce type de médicaments est indispensable au diabétique, il faut déduire les calories apportées par l'excipient sucré de la quantité des calories apportées par la ration des glucides du repas, constatent-ils. Parmi les effets physiologiques du jeûne, les spécialistes signalent la baisse du taux de sucre et de cholestérol dans le sang ainsi que la diminution de la tension artérielle systolique. Le jeûne de Ramadan peut être parfois une solution adaptée dans le traitement du diabète «non-insulinodépendant» léger, modéré, ou stable, et dans le cas aussi de l'obésité et de l'hypertension. En 1994 le premier Congrès International sur la «Santé et le Ramadan», qui s'est tenu à Casablanca, a enregistré 50 documents de recherches provenant des quatre coins de la planète; des chercheurs musulmans et non-musulmans ont mené des études approfondies sur l'éthique médicale du jeûne. Il a découlé de ces études que le jeûne pouvait améliorer l'état de santé de patients souffrant de certains troubles médicaux et qu'en aucun cas, il n'empirait la santé ou l'état de base d'une personne. Durant ce mois, les médecins et les Oulémas se trouvent souvent confrontés aux questions incessantes que se posent les musulmans à ce propos. Les avis ne sont cependant pas toujours convergents. Que dit l'Islam à propos du jeûne du malade ? Le malade doit-il jeûner ? Quand doit-il s'abstenir de jeûner ? En se référant au Coran, la durée du jeûne est déterminée. «Celui qui, par suite d'une maladie ou d'un déplacement, aura manqué des jours de jeûne, devra les remplacer. Dieu cherche à vous faciliter l'accomplissement de la règle; il ne cherche pas à vous la rendre difficile», Sourate de la Vache, versets 184 et 185.