L'adhésion du Maroc à l'organisation doit marquer la 30è session ordinaire de son Conseil exécutif à Addis-Abeba Plus que quelques jours avant l'annonce officielle du retour du Maroc à l'Union Africaine (UA). L'adhésion du Royaume à cette organisation continentale sera, en effet, au centre des débats au cours de la 30è session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA qui s'est ouverte hier, mercredi, à Addis-Abeba. La session qui durera trois jours connaîtra la participation des ministres des affaires étrangères des Etats membres en prélude au 28è sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu les 30 et 31 janvier dans la capitale éthiopienne. Ainsi, le Conseil exécutif de l'UA examinera trois jours durant les différentes questions stratégiques inscrites à l'ordre du jour du 28è sommet africain, notamment les questions de l'intégration économique, la paix et la sécurité dans le continent. Les représentants des Etats membres doivent également examiner au cours de l'actuelle session des propositions de réforme de l'organisation panafricaine avant de procéder par la suite à l'élection d'un nouvel exécutif. D'autres questions figurent au menu des travaux du Conseil exécutif notamment le financement de l'UA et les élections pour la présidence de la Commission de l'organisation. Parmi tous ces points, c'est le retour du Maroc qui capte l'attention de l'opinion publique et des médias. Un retour qui permettra indéniablement au Royaume de jouer le rôle qui lui sied dans le continent. Si une procédure spéciale est prévue par les statuts de l'organisation continentale pour qu'un nouveau membre puisse rejoindre l'Union, le retour du Maroc est quasi sûr. Car l'acte constitutif n'exige que l'accord de 28 pays alors que le Royaume est assuré du soutien de pas moins de 43 Etats membres. Il faut dire que la tenue de la session ordinaire du Conseil exécutif a été précédée d'une tournée africaine de hauts responsables marocains dans plusieurs pays du continent. Tour à Tour, le chef de la diplomatie marocaine a été notamment reçu par les présidents du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. Mais en plus de son retour parmi les siens en Afrique, le Maroc suivra de très près l'élection d'un nouveau président de la Commission de l'UA. Ce poste est occupé actuellement par une diplomate sud-africaine qui doit passer la main au cours des prochaines heures. Il s'agit d'un poste stratégique dans l'organisation panafricaine. Il va donc sans dire que l'identité du nouveau président déterminera le rôle que va jouer l'Union Africaine dans le conflit du Sahara au cours des prochaines années. Plusieurs candidats sont en course pour succéder à l'actuelle présidente connue pour ses positions hostiles vis-à-vis du Maroc. L'élection d'un nouveau président va également peser sur la réforme des statuts de l'UA. Il s'agit là d'un autre grand enjeu pour le Royaume qui aura besoin du soutien d'un plus grand nombre de pays amis et partenaires sur le continent. C'est sans nul doute une autre bataille qui se profile à l'horizon alors que les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume semblent prêts à mettre tous les moyens en leur possession pour gêner le Maroc. Commission de l'UA : Cinq candidats pour la présidence Ils sont cinq candidats à la présidence de la Commission de l'Union Africaine. Il y a tout d'abord Abdoulaye Bathily. Homme politique sénégalais et diplomate, il est le candidat de son pays ainsi que de la Cédéao dont les 15 pays ont promis de voter tous pour lui. Il y aura également Moussa Faki Mahamat. Juriste de formation, il est ministre des affaires étrangères du Tchad depuis 2008. Né en 1960, il occupe de hautes fonctions au sein de l'administration tchadienne depuis bientôt trente ans. Il a été Premier ministre de son pays entre 2003 et 2005. Parmi les autres candidats, il y a le ministre des affaires étrangères de la Guinée Equatoriale, Agapito Mba Mokuy. Ce dernier est le plus jeune des cinq postulants à la succession de la présidente en exercice de la Commission de l'UA. Enfin, les deux derniers candidats sont des femmes, à savoir Pelonomi Venson Moitoi (ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Botswana) ainsi que Amina Mohamed Jibril (ministre des affaires étrangères du Kenya).