Entretien avec Aziz Dadas, Acteur ALM : Tout d'abord parlez-nous un peu de votre actualité… Aziz Dadas : Je viens de remporter le prix de la meilleure interprétation masculine au festival Cinémas et Migration d'Agadir pour mon rôle dans le film «L'orchestre de minuit» de Jérôme Cohen-Olivar. Je suis très heureux et fier de cette récompense. Dans ce film, j'avais fourni beaucoup d'efforts pour incarner le personnage d'un juif marocain. Je participe à plusieurs projets cinématographiques. J'ai terminé le tournage du long métrage «Dans les pays de merveille» de Jihane El Bahar. Ce film a été tourné il y a 6 mois entre Casablanca et Azrou. Il parle de la souffrance de la population vivant dans les régions lointaines. J'y joue le rôle principal aux côtés d'un panel d'acteurs dont notamment Majdouline Idrissi. Outre ce film, je participe à un autre projet, celui de Driss Lmrini auquel j'incarne le rôle d'un policier connu par le trafic des organes humains. Je peux dire qu'il s'agit d'un film qui évoque un sujet un peu sensible. Je prends également part à un autre film qui s'intitule «Chairman», réalisé par un acteur tunisien vivant en Italie. Le film a été tourné en Italie, en Serbie et au Maroc. Ce film réunit un ensemble d'acteurs dont Fahd Benchemsi, Kamal Kadimi et Nadia Benzakour. Le public va me retrouver dans un petit rôle dans le film «Mon Oncle» de Nassim Abbasi qui va être projeté au Festival international du film de Marrakech. Je suis aussi présent dans un autre film de Brahim Chkiri dont le nom n'a pas encore été choisi. Il ressemble au film «Road to Kabul». Enfin je suis membre de jury dans le programme de Jeunes talents comédiens start-up. Le tournage de cette émission est prévu le 16 décembre et elle sera diffusée sur la première chaîne RTM. Vous êtes devenu de plus en plus connu dans la comédie, qu'en pensez-vous ? Je n'ai pas toujours fait que de la comédie. J'essaye de diversifier mes rôles. J'avais joué plusieurs rôles différents dans des courts et longs métrages. Je peux citer celui dans le film «Zéro» de Nourddine Lakhmari. Le problème qui se pose c'est que certains acteurs quand ils sont connus et reconnus par un type de personnage, continuent dans le même genre et en deviennent stéréotypés. Choisissez-vous vos rôles ou êtes-vous obligé de les accepter tous? J'essaye de bien sélectionner mes rôles. D'ailleurs, j'ai refusé quelques-uns parce qu'ils n'ont pas été à mon goût. Je ne peux pas cacher que depuis le succès des film «Road To Kabul», «Dallas», «L'orchestre de minuit», je suis devenu de plus en plus conscient à bien choisir mes rôles car j'ai peur de décevoir mon public que j'aime. Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain ? Le cinéma marocain connaît un essor significatif. Concrètement, il s'est développé à partir de l'année 2007. Cette période a connu l'arrivée d'une nouvelle vague de réalisateurs dont notamment Nourddine Lakhmari, Yassine Fenane, Mohamed Ali El Majboud et Mohamed Mouftakir. Pour que le cinéma avance, il faut avoir des producteurs privés car on ne peut pas s'appuyer uniquement sur le Centre cinématographique marocain.