Les procédures judiciaires visant les membres des groupes extrémistes religieux, nationaux et étrangers infiltrés sur le territoire national, vont bon train. Instruction complémentaire pour la Salafiya aujourd'hui. Début du procès d'Al Qaïda le 28 octobre. Le Maroc, à l'image de tout autre pays dans le monde, n'est pas à l'abri des tentations terroristes. L'ensemble de la communauté nationale est concerné par la lutte contre ces dérives. Un devoir citoyen et un choix de société à préserver. La procédure judiciaire entamée à l'encontre des membres de la «cellule dormante» d'Al Qaïda, et de leurs compères islamistes de la Salafia Jihadia et d'Assirat Al Moustakim a pris sa vitesse de croisière. La phase d'instruction de l'affaire des Saoudiens qui avaient l'intention de perpétrer des attentats au Maroc touche à sa fin puisque le procès a été fixé au lundi 28 octobre. Quant aux membres de la Salafia Jihadia impliqués dans le meurtre du notaire de Casablanca et d'autres personnes, ils comparaîtront aujourd'hui devant le juge pour une instruction complémentaire. Par contre, le procès de la bande d'Assirat Al Moustakim, accusée d'assassinat par lapidation d'un jeune toxicomane, reprendra le 25 novembre 2002. Ces affaires qui ont défrayé la chronique depuis le mois de mai ont démontré que les adeptes de l'islamisme radical prônant la violence fleurissent comme des champignons dans notre pays. L'arrestation de ses fanatiques a permis en ce qui concerne les deux mouvements extrémistes marocains, de mettre le grappin sur les auteurs de plusieurs meurtres restés non élucidés pendant longtemps. La descente de la police à Sidi Moumen a aussi mis à nu la dangerosité de ces éléments subversifs qui n'hésitent pas à détenir illégalement des armes à feu et à agresser les agents de police avec des sabres. Quant à la cellule dormante d'Al Qaïda, le temps a démontré que les services de police marocains ont eu le flair au moment propice pour les mettre sous les verrous. D'autant plus que les trois ressortissants saoudiens, les dénommés Hilal Awade Al Assiri, zouhair Hilal Mohamed tabiti et abdellah Mseffer Al Ghamidi, ont essayé de se fondre dans la société marocaine en perçant dans les couches les plus défavorisés par mariage interposé. Autrement, la complicité est devenue automatique avec les épouses des deux premiers cités, en l'occurrence Naïma Haroune et Bahija Hidouri. La complicité de l'agent de police de l'aéroport Mohammed V, Abdellah Abide, était tout aussi stupide que gravissime. Pour quelques dirhams de plus, le policier a facilité le passage des frontières à Naima Haroune qui voyageait avec un passeport falsifié. C'est dire que les trois membres de la cellule dormante d'Al Qaida comptaient bel et bien bombarder la place de Jemaa Fnaa à Marrakech et le siége de la CTM à Casablanca. N'en déplaise à ceux qui ont essayé de minimiser cette affaire et les deux précédentes en parlant de manipulation. Ceux qui sont parmi les dirigeants de certains partis politiques et autres médias malintentionnés devront regretter d'avoir ouvert la bouche plus rapidement que les attentats terroristes qui se sont produits depuis à travers le monde. Depuis l'attaque du pétrolier français au Yémen, de la boucherie de Bali en Indonésie et tout récemment le massacre terroriste qui s'est produit aux Philippines, les cellules dormantes se réveillent partout. Est ce dire que les pouvoirs publics marocains devraient passer sous silence l'arrestation de ces terroristes pour faire plaisir à une frange de la classe politique et de la presse revancharde ? Non, car les autorités n'avaient aucune arrière pensée préélectorale pour verser dans l'alarmisme, encore fallait-il que l'Etat soit candidat aux élections législatives du 27 septembre. Ceux qui l'étaient par contre, ce sont certains dirigeants politiques qui, pour essayer de séduire les mouvements islamistes, ont essayé de minimiser ces trois affaires. Ils ne savaient pas à l'époque que leur jeu était très dangereux et que finalement les résultats des élections n'allaient pas répondre à leurs attentes insidieuses. Dans l'affaire de la cellule d'Al Qaida, personne de ces membres n'a été transférée à Guantanamo pour subir la justice du non –droit. Non, la justice marocaine a, contrairement à d'autres, fait bénéficier les accusés de tous les droits et leur procès commencera le 28 courant en audience publique. Il en est de même pour le groupe d' « Assirat Al Moustakim » dirigé par l'idéologue Zakaria Miloudi qui les a embrigadé pour passer à l'acte de violence. Le groupe de Sidi Moumen s'est ainsi attaqué à un pauvre toxicomane pour le lapider en plein jour avec des bâtons, des couteaux et des pierres. L'ère de la « jahilia» dans toute son horreur. Leur procès qui passe devant la cour d'appel de Casablanca a été reporté au 25 novembre 2002. Quant au groupe de salafia Jihadia démantelé lors de la descente policière a sidi Moumen, ils ont été déférés la semaine dernière devant le juge d'instructions. La justice continue donc à faire son travail dans la sérénité et selon des procédures que même les avocats des accusés ne contestent pas. C'est tout à l'honneur des islamistes marocains modérés qui croient à la démocratie et récusent la barbarie. Le PJD, qui avait dénoncé la violence sous toutes ses formes en son temps, en sort gagnant comme un parti national qui fait passer ses idées à travers le circuit politique. Ceux qui prônent la violence tombent toujours sous le couperet de la justice divine et celle des hommes. Ceux qui défendent le diable savent très bien qu'ils peuvent en devenir les victimes pour ne pas savoir raison garder.