La police tangéroise a démantelé une bande d'escrocs spécialisée dans la vente des lots de terrain qui se sont avérés appartenir au Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. Plus d'une centaine de plaintes ont été désposées par des victimes contre un repris de justice, Bousselham. B, à qui ils ont versé des milliers de dirhams contre la promesse d'acquérir un lot de terrain situé dans la région de Masnana, à l'ouest de la capitale du détroit, d'une superficie allant de 50 à 100 m2 contre des sommes allant de 60 à 150 mille dirhams. Ils ont même signé des contrats de vente vraisemblablement faux. Mais ce geste donne de la crédibilité à la machination des escrocs. Les victimes se sont aperçues que ces contrats ne signalaient pas l'identité de l'escroc qui se faisait passer pour le vendeur mais de son fils. Les victimes ont également précisé dans leurs plaintes que l'escroc était toujours accompagné d'un Adoul, sûrement pour faire vite et sceller les actes de vente. Selon des sources policières, pas moins de 117 victimes sont tombées dans les filets de Bousselham et de ses complices, empochant une somme globale de plus de 9 millions de dirhams. L'enquête diligentée par les services de la police judiciaire de la ville de Tanger a été soldée par l'arrestation du principal mis en cause, Bousselham. B, un quadragénaire, père de famille. Les enquêteurs découvrent rapidement qu'il a déjà purgé des peines d'emprisonnement pour son implication dans des affaires d'émigration clandestine et de faux et usage de faux. Soumis aux interrogatoires, le mis en cause a avoué avoir arnaqué de nombreux citoyens. Pas moins d'une quarantaine de victimes ont été auditionnées jusqu'à lundi dernier par les éléments de la PJ de Tanger qui continuent de recueillir les déclarations d'autres victimes. Pendant ce temps, le fils de Bousselham et un Adoul sont activement recherchés par les limiers afin d'être mis hors d'état de nuire.