Quel rapport peut-on établir entre les élections législatives du 27 septembre et le football national ? Apparemment aucun. Nos députés rechignent à évoquer ce sujet dans l'enceinte du Parlement pour des raisons que même le budget dérisoire alloué au ministère de la jeunesse et des sports ne justifie pas. Quel rapport peut-on établir entre les élections législatives du 27 septembre et le football national ? Apparemment aucun. Nos députés rechignent à évoquer ce sujet dans l'enceinte du Parlement pour des raisons que même le budget dérisoire alloué au ministère de la jeunesse et des sports ne justifie pas. Et pourtant, les législatives ont profondément impliqué certains dirigeants de notre football et continueront à avoir des conséquences sur d'autres responsables. D'abord, plusieurs dirigeants de notre football se sont présentés aux élections et, comme par hasard, ils ont été tous recalés. Les plus en vue sont le porte-parole de la FRMF, Mohamed Gartili, et le député sortant de Mohammedia, Abdallah Kabboud. Ce dernier n'est autre que le président du Chabab depuis la saison dernière avec laquelle il a réalisé la montée en GNFI. Une prouesse qui ne lui a été d'aucune utilité dans ces élections, même si le Chabab n'a fait qu'une virée en GNFII pour retrouver l'élite une année après. Mais ces défaites électorales et personnelles du président du SCCM et l'IZK ne sont pas sans conséquences pour les clubs. L'ittihad de Khémisset que dirige Gartili depuis longtemps, n'a plus un sou dans sa caisse. Comme si l'apport financier que le président puisait dans ses propres ressources avait été absorbé par les frais de sa campagne électorale. Il en est de même pour le Chabab de Mohammedia, dont le président, Abdallah Kabboud, a lancé un SOS pour sauver le club des effets d'une crise financière aiguë. Dans une déclaration à notre confrère Al Mountakhab, datée du jeudi 17 octobre, le président du Chabab a subtilement mis les autorités locales devant le fait accompli : «Je ne peux pas vendre mes biens pour assurer la gestion du Chabab». Il est vrai que Kabboud a déboursé, l'année dernière, de sa poche, 90 millions de centimes si l'on se réfère au rapport financier. Mais la donne a changé juste avant les élections quand on sait que le président du Chabab était à la fois député et vice-président istiqlalien de la commune de Mohammedia. Une commune dirigée par l'autre Istiqlalien, Larabi Zérouali, lui aussi candidat malheureux à la députation. Sauf que le président du Chabab s'est disputé avec Zerouali sur la question de tête de liste pour quitter le parti et aller courir sous les couleurs du PSD. Le président de la commune et son vice-président sont devenus depuis des ennemis jurés qui ne peuvent plus cohabiter même autour du Chabab. Sachant que la commune a fortement aidé la saison dernière l'équipe fanion de la ville, il est clair que le président Kabboud ne peut plus compter sur la solidarité de son ex-collegue du parti de l'Istiqlal.Le cri de détresse du président du Chabab ressemble à un prélude de son éventuel désengagement du club . Élections fatales pour le football mohammedien ?