C'est étrange : le sport intéresse tout le monde sauf nos dirigeants politiques. Pourtant ces derniers savent très bien combien le sport fait vibrer le cœur des Marocains quand nos athlètes réalisent des exploits et les plonge dans la consternation quand rien ne va plus. C'est étrange : le sport intéresse tout le monde sauf nos dirigeants politiques. Pourtant ces derniers savent très bien combien le sport fait vibrer le cœur des Marocains quand nos athlètes réalisent des exploits et les plonge dans la consternation quand rien ne va plus. Le comble c'est que nos politiques sont animés, individuellement, des mêmes sensations, mais ils rechignent à réagir publiquement. On a l'impression que le ministre, le député et l'élu appréhendent le sport comme une bombe à retardement qu'il faut absolument éviter. Curieux !Dans un pays où la majorité de la population est extrêmement jeune, ce peu de cas que donne les politiques à ce domaine est absolument incompréhensible, voire déroutant. Il est d'autant plus déroutant que l'Etat a consacré, de tout temps, un budget dérisoire au ministère de la jeunesse et des sports. Il est aberrant que ce ministère ne fonctionne qu'avec 0,61 % du budget de l'Etat alors que nos gouvernants claironnent, depuis des lustres, que les jeunes sont l'avenir du pays. On n'est pas à une contradiction près devant un fait de société aussi important que le sport dont le rôle dans l'épanouissement de la jeunesse n'est plus à démontrer. Ne dit-on pas que le sport constitue un vaccin contre la délinquance. À preuve, l'attention particulière que donne S.M. le Roi à ce domaine en encourageant les sportifs et en prenant en charge ceux qui sont parmi eux qui sont dans le besoin à cause d'une maladie ou d'autres aléas de la vie. Autrement, le sport n'a pas de droit de cité dans le discours politique que ce soit au niveau du gouvernement, du Parlement ou de la collectivité locale. Il est étonnant que l'on n'ait pas entendu un seul responsable politique commenter la déroute de l'équipe nationale à la CAN alors que tout le peuple en parlait avec consternation. Même le ministre de la Jeunesse et des sports qui est censé superviser la FRMF n'a pas jugé utile de réagir et encore moins de prendre des décisions radicales. Il en est de même pour les députés qui n'ont pas daigné discuter de la crise de notre football dans l'enceinte du Parlement. Les élus communaux ne connaissent du sport que les cérémonies de remise de prix retransmises par la télévision. Il faut bien soigner son image. Quant aux partis politiques, le sport ne figure pas dans le lexique de leurs programmes. Peut-être que l'âge de leurs dirigeants ne rime pas avec la jeunesse.