Le réalisateur marocain Ahmed Baidou vient de terminer le tournage de son nouveau long-métrage historique «Addour, l'honneur». Un film qui relate la résistance dans les années 30. «Cette œuvre cinématographique rend hommage aux résistants du Maroc, notamment à Zaid Ouhmad, héros de la bataille Baddou en 1934», indique à ALM le réalisateur Ahmed Baidou en précisant que «ce film aborde des manœuvres de ce résistant à l'égard des Français». Pour l'heure, le film, dont le tournage s'est déroulé à Ouarzazate, est en post-production. «Nous le préparons pour la sortie en avant-première lors du Festival national du film de Tanger», enchaîne Ahmed Baidou qui négocie avec un producteur et distributeur américain pour la sortie du film à l'étranger. «Je n'ai pas encore décidé de la sortie au Maroc puisque je ne me suis pas encore fixé sur un producteur», détaille le réalisateur qui s'est entouré d'un casting de renom pour tourner son film. Ainsi, le résistant est interprété par l'acteur Abdellatif Atef. Quant au rôle du narrateur Said Ouhmad, il est incarné par Hassan Alioui. Pour sa part, Aicha Haddou, qui a raconté l'histoire du résistant, est interprétée par Latefa Aherrare. «Nous avons établi une comparaison entre la narration faite par Aicha Haddou et les archives militaires marocaines et françaises», détaille le réalisateur dont l'œuvre rassemble également un casting français composé d'Enrico Mattaroccia en tant que capitaine Henri dans le film et de Thierry Vounaris qui se glisse dans la peau du capitaine Paul, outre le Marocain Hassan Badida interprétant le soldat français. Le casting comprend également d'autres artistes à l'instar de Lahoucine Bardaouz qui joue le rôle de Mouha Ouhammou et l'acteur Anas Elbaz interprétant le kabyle. A propos de son expérience à travers ce film, le réalisateur Ahmed Baidou indique : «Le film historique est difficile à réaliser. Cela coûte très cher. D'autant plus qu'il n'y a pas d'accès facile aux archives. Comme nous n'avons pas assez de coproductions à part le CCM». Pour le réalisateur, une telle œuvre est «un défi». «J'espère que le public l'appréciera», enchaîne le réalisateur qui précise avoir obtenu une subvention de 3 millions DH 600 centimes du CCM (Centre cinématographique marocain) pour réaliser ce film. «Ce budget n'est pas suffisant pour une œuvre cinématographique historique», conclut-il