Désormais, la Dépakine ne sera plus prescrite par les médecins traitants aux femmes enceintes et aux jeunes filles en âge de fertilité. C'est ce qui a été décidé par le ministère de la santé, lors d'une réunion avec le Conseil national de la pharmacovigilance, mardi 30 août, à Rabat. La réunion a également permis de mettre en place des mises en garde pour augmenter la vigilance contre les effets secondaires des médicaments contenant la «Valproate de Sodium», surtout pour les patientes prêtes à accueillir des enfants. Etant donné que la Dépakine est un médicament essentiel pour traiter les cas d'épilepsie et de troubles bipolaires, il peut causer, dans certains cas, des malformations du fœtus chez les patientes sous traitement. Le ministère recommande la prescription d'un traitement alternatif en premier. Les femmes enceintes et les jeunes filles en âge de fertilité atteintes par ce genre de maladie seront orientées vers d'autres médicaments ayant le même effet traitant. Parmi eux, Tegretol et Modopar, administrés aussi contre les cas de maladies neurologiques similaires, comme la maladie de parkinson. Toutefois dans certaines situations, l'utilisation de la Dépakine s'avère nécessaire et incontournable. En conséquence, il est nécessaire aux femmes enceintes ou jeunes filles atteintes d'épilepsie d'utiliser les moyens de contraception. Le ministère de tutelle rassure la malade qui souhaite avoir un enfant qu'elle n'a qu'à prévenir son médecin traitant en avance pour qu'il puisse lui prescrire le traitement alternatif. Par ailleurs, une fois enceinte, la patiente doit être suivie de près, depuis la période pré-grossesse jusqu'après l'accouchement. D'autre part il est fortement déconseillé d'arrêter le traitement antiépileptique, même durant le changement du médicament traitant contenant le Valproate de Sodium par un autre qui a les mêmes propriétés curatives. Malgré la rareté des cas qui puissent être concernés, le ministère de tutelle compte organiser des campagnes de sensibilisation visant l'ensemble du corps médical à concernant l'utilisation des médicaments contenant la molécule «Valproate de Sodium». Des campagnes de sensibilisation seront également prévues pour les femmes qui ont déjà recours au traitement. A rappeler que le ministère a déjà expliqué que ce médicament est administré dans tous les pays du monde. La notice démontre clairement les effets secondaires à l'instar des autres médicaments administrés pour la même cause. Toutefois, le ministère de la santé assurera le suivi des effets indésirables de tous les médicaments sur le territoire national, à travers le Centre national de pharmacovigilance et la Commission nationale de pharmacovigilance, et ce conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Maryem Laftouty Journaliste stagiaire