Plus de 14.000 femmes enceintes ont été exposées en France à la valproate de sodium, substance active de la Dépakine, médicament antiépileptique controversé, selon les résultats d'une l'enquête publiée par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L'enquête indique que 14.332 femmes ont été exposées à cette substance, pendant leur grossesse entre 2007 et 2014. Ces femmes ont donné naissance à 8.701 enfants vivants et que leur exposition à ce médicament nocif pour le fœtus a nettement diminué entre 2007 et 2014, passant de 2.316 en 2007 à 1.333 en 2014. Ce médicament est soupçonné d'engendrer des troubles autistiques, des malformations et des retards de développement chez les enfants des femmes qui en ont pris pendant leur grossesse. Dans un communiqué, la ministre français de la Santé a annoncé la mise en place d'un dispositif d'indemnisation des victimes du valproate de sodium, la substance active de l'épileptique Dépakine, devant être voté au Parlement d'ici la fin de l'année. Il a également promis la mise en place effective dans les six mois du protocole national de dépistage et de signalement (PNDS) en cours d'élaboration, qui permettra une prise en charge en totalité par l'Assurance maladie des soins des patients identifiés dans le cadre ce programme. Selon le communiqué, l'ANSM va réévaluer 21 substances actives pour le traitement de l'épilepsie. Cette réévaluation sera également mise en place pour les traitements des troubles bipolaires, pour lesquels l'utilisation d'acide valproïque sera rendue plus contraignante.