Sahara : le chef de la diplomatie espagnole dénonce «l'irresponsabilité» de ceux qui s'agrippent à des principes supposés de l'autodétermination pour figer le conflit    Sahara: Après les déclarations d'Albares, le polisario enrage    Paris renouvelle sa position ferme : la souveraineté marocaine sur le Sahara officiellement reconnue sur une carte française actualisée    Casablanca accueille la réunion annuelle du conseil international de la volaille    Taxes douanières "trumpiennes", le PJD s'inquiète pour le Maroc    Le Maroc, un partenaire clé de l'OTAN dans le voisinage sud    Guerre tarifaire: Trump fustige les représailles de la Chine, insiste que sa politique sera maintenue    Classement FIFA : les Lions se rapprochent du Top 10    Olympiades EHTP : un événement grandiose célébrant le sport, l'art et la culture à l'école Hassania des travaux publics    Amical : les lionnes de l'Atlas battent la Tunisie 3-1    Sobrevivir y reinventarse: Cuando los marroquíes cocinaban langostas en tiempos de crisis    Después de los reveses sufridos, el Polisario cambia a su jefe de diplomacia    Affaire Bennis-Alj-Slaoui : Libération provisoire des mis en cause    «Ecoles pionnières»: Le ministère s'allie à l'ONDH pour le processus de labellisation    Le SIEL 2025 rend un hommage posthume à l'écrivain Driss Chraïbi    Marrakech : un nouveau visage pour la Place Jamaâ El Fna    Science : le Cercle psychanalytique décrypte "Les structures psychiques" de Vannier (VIDEO)    CAF U17: La Gambie se relance, la Somalie s'enfonce !    Football pour amputés : Des responsables marocains nommés au sein de la Fédération Internationale de Football de la discipline    Trafic d'un bébé marocain en Italie : les suspects poursuivis en détention    Casablanca : Un vaste réseau de narcotrafiquants hors d'état de nuire    Safi: le Château de Mer, une forteresse patrimoniale au bord de l'effondrement    CAN U17: La Tunisie et le Sénégal se neutralisent    Rassemblement islamiste contenu à Alger : la solidarité avec Gaza confrontée à l'interdiction du régime des manifestations    Espagne: Trois morts dans l'effondrement d'un hangar agricole provoqué par la tempête    L'Humeur : Val Kilmer dans les bras de Jim Morrison    El Jadida : Ces agrès, qui subliment désormais le cadre du front de mer !    Amine Radi ou « Le caméléon de l'humour »    Morocco's GITEX Africa : Catalyzing innovation and digital growth in Africa    PSG : Achraf Hakimi explique comment Luis Enrique l'a fait progresser    Royal Air Maroc et Mauritania Airlines scellent un partenariat stratégique    Maroc : L'écrivain Mohamed Nedali diagnostique l'école publique    La visite du président du Sénat chilien à Laâyoune incarne un soutien parlementaire renouvelé à l'intégrité territoriale du Maroc    La session parlementaire de printemps s'annonce chargée    Le Maroc mise sur la CAN 2025 pour dynamiser son tourisme !    Commerce extérieur : baisse des indices des valeurs unitaires à l'importation de 6,2 % et à l'exportation de 6,1 % au T4-2024    Coup d'envoi à Rabat du 20ème Rallye national du corps diplomatique    Marche massive attendue à Paris en soutien à l'indépendance de la République kabyle    Espagne : Le Parti populaire s'oppose à la cession de l'espace aérien du Sahara occidental au Maroc    Mohamed Essaadi: "La taxation américaine, un véritable tsunami économique"    Air Europa reprend ses vols vers Marrakech à partir de dimanche prochain    L'avenir du commerce international en lien avec l'emploi au menu d'un entretien de Younes Sekkouri avec la DG de l'OMC    Leila Benali s'entretient avec une délégation française de haut niveau de la région de Normandie    Londres maintient ses consultations avec Rabat sur la question du Sahara alors que plusieurs députés britanniques enjoignent le gouvernement de suivre la voie tracée par Washington    La France réaffirme son attachement à la souveraineté marocaine sur le Sahara, selon Jean-Noël Barrot    Mondial féminin : Le Portugal confirme une candidature conjointe avec le Maroc et l'Espagne... pour 2039    Un petit bout du Maroc à Paris : le soleil s'invite place Saint-Michel    Maroc : L'USFP condamne une décision du président Erdogan    









Une âme déchiquetée par 5 violeurs
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 10 - 2002

Saïda se préparait au mariage avec un jeune homme de sa famille. Quelques jours avant les fiançailles, elle tombe entre les griffes de cinq violeurs à Khouribga.
Il y a des jours qu'on n'oublie jamais dans la vie. C'est ce qui s'est passé pour Saïda quand elle est arrivée à son vingtième printemps. Elle a tout oublié pour vivre possédée par un cauchemar, qui l'a rendue corps sans âme, un être sans existence. Elle ne voulait plus entendre personne. « Depuis cette journée, le monde est fini pour moi … », a-t-elle affirmé un jour à sa mère qui la suppliait de se débarrasser du cercle infernal où elle s'est enfermée depuis juillet 2002.
Saïda était une fille active, souriante, courageuse et belle. Seulement elle n'a pas pu poursuivre ses études avec succès. Et elle est restée chez elle, près de ses parents dont elle est la fille unique, sans rien faire.. Ils l'aiment beaucoup. « Ahmed a parlé hier avec ton père quand il l'a rencontré au souk, il espère que tu l'acceptes comme époux… » ,lui confie sa mère pleine de joie.
Saïda n'a pas cru ses oreilles. C'est la première fois que quelqu'un vient demander sa main pour le mariage. Et ce n'est pas n'importe qui, c'est Ahmed, le jeune le plus instruit de son quartier à Khouribga. Il travaille dans une société avec un salaire respectable, est apprécié par tous. Saïda est très heureuse, de cette nouvelle qui vient pour lui changer le parcours de sa vie, pour la laisser faire les adieux à l'oisiveté, à la paresse et à la fainéantise. Sa mère a commencé à lui préparer tout ce qui est nécessaire pour une fille qui attend le mariage. « Ses parents viendront prochainement pour de te demander officiellement…Seulement Ahmed n'a pas encore fixé la date avec ton père… », lui confie sa mère.
Une matinée du mois de juillet, Saïda est sortie de chez elle pour faire des courses. Avant d'y arriver, elle a rencontré sa voisine, Fatiha âgée de dix-huit ans avec laquelle elle conversait de temps en temps .
« Je ne t'ai pas vu depuis une semaine… », lui dit Fatiha
« Je n'ai pas quitté la maison effectivement depuis une semaine…Parce que j'étais un peu malade et je ne suis sortie aujourd'hui que pour acheter un peu de dattes…Ahmed, membre de ma famille, viendra pour me demander au mariage… », lui affirme Saïda qui parlait avec une grande naïveté.
« Mais viens avec moi, marchons un peu… » lui demande Fatiha.
Elle l'a accompagnée pour faire un tour. Saïda ne prêtait pas attention à la destination, jusqu'au moment où elle s'est retrouvée dans une ruelle déserte, bien que l'heure ne dépasse pas encore neuf heures.
« Mais pourquoi tu t'es arrêtée ici?… » demande Saïda à Fatiha qui n'a plus voulu avancer.
Saïda, inquiétée, a voulu avancer. Mais un jeune, qu'elle n'avait pas remarqué au départ, l'a saisie par le bras, l'a tirée en lui demandant de l'accompagner. Il a demandé en même temps à Fatiha, qui souriait, de disparaître. Il s'agit seulement d'une question de jalousie. « «je vais te tuer si tu cries, tu te contentes de m'accompagner sans le moindre bruit… » lui dit il en la menaçant.
Quelques pas de plus, Saïda s'est retrouvée à l'intérieur d'une maison vétuste, entre les mains du jeune qui l'a déshabillée, toujours sous la menace. Elle ne pouvait pas crier ou demander secours, bien qu'elle ait entendu des bruits émanant des deux autres chambres.
« Ici il n'y a que des hommes qui ont besoin de ton corps et rien d'autres…alors il ne faut pas espérer le moindre salut… ».
Le jeune a continué d'abuser d'elle sexuellement sans pitié. Une fois qu'il est descendu du lit, un autre jeune l'a rejointe pour prendre la relève, puis un troisième, puis le quatrième et enfin le cinquième. Ils étaient tous comme des monstres qui ne pensaient qu'à leur instinct sexuel. Ils jouaient avec la chair de Saïda, qui pleurait en silence. Le lendemain. A une heure du matin, celui qui l'a enlevée lui ordonne : « Allez habilles-toi… ». Saïda se lève lentement, son corps ne lui appartient plus. Elle est sortie de chez eux, ne pouvant plus se tenir debout que péniblement. Elle arrive chez elle dans un état lamentable. Quand sa mère l'a regardée, elle s'est effondrée. Une plainte a été portée et les cinq violeurs ont été arrêtés. Mais tout s'est écroulé pour Saïda qui ne vit plus que dans le malheur et le cauchemar d'une scène qui lui hante l'esprit quotidiennement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.