Le projet de valorisation des eaux usées épurées consiste à desservir, dans une première partie, les villes de Tétouan, M'diq, Martil, et Fnideq. Après le Golf Royal Dar Essalam, c'est au tour des golfs, complexes touristiques et espaces verts de Tanger, Tétouan, Martil, M'diq et Fnideq d'être arrosés aux eaux épurées. La démarche sera entreprise par la signature récente d'une convention de partenariat par la ministre déléguée chargée de l'eau, Charafat Afilal, et le président de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari, en marge de la 2ème conférence des parties des pays riverains de la Méditerranée sur les changements climatiques (MedCOP Climat) à Tanger. L'objectif étant, selon les initiateurs, de «promouvoir le recours aux eaux non conventionnelles». En détail, le projet de valorisation des eaux usées épurées consiste, selon la même source, à desservir, dans une première partie, les villes de Tétouan, M'diq, Martil, et Fnideq. Cette première partie du projet, visant à réutiliser les eaux usées épurées de la STEP Tamuda Bay, se fera en deux phases. La première consiste en l'arrosage des golfs et des espaces verts de la zone de Tamuda Bay (M'diq-Fnideq), avec un coût d'investissement de 20 millions DH. Quant à la deuxième phase, elle consiste en l'arrosage des golfs, des espaces verts publics des communes de Martil et de Tétouan et ceux des complexes touristiques et sportifs, avec un coût d'investissement de 55 millions DH. Pour sa part, la seconde partie de cet ambitieux projet vise l'arrosage des espaces verts et du golf de la ville de Tanger à partir des eaux usées épurées de la STEP Boukhalef. Le coût d'investissement de cette partie du projet est évalué à 55 millions DH. Pour rappel, le projet, dont le coût global est estimé à 130 MDH, est bien lancé. La première phase, concernant l'arrosage de la zone de Tamuda Bay, étant déjà opérationnelle. Outre le ministère chargé de l'eau, cette convention lie le ministère de l‘intérieur, le conseil préfectoral de M'diq-Fnideq, les communes de Tétouan et de Tanger, l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos ainsi que la société Amendis. Ceci étant, la mise en œuvre de ce projet qualifié d' «ambitieux» par les initiateurs s'inscrit parfaitement dans les orientations du Plan national de l'eau. Celui-ci préconise, outre l'économie de l'eau et de l'augmentation de l'offre en matière d'eau de surface, le recours aux eaux non conventionnelles, notamment la réutilisation des eaux usées. L'objectif à atteindre est de l'ordre de 325 Mm3 d'eaux usées réutilisées à l'horizon 2030.