SM le Roi inaugure des programmes de traitement des eaux usées des villes de Tétouan, M'diq, Martil et Fnideq et du littoral de Tamuda Bay SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a procédé, samedi, à l'inauguration de programmes de traitement des eaux usées des villes de Tétouan, M'diq, Martil, Fnideq et du littoral de Tamuda Bay, d'un coût global de près d'un milliard de dirhams. Ces programmes d'envergure à fort impact sanitaire, économique et environnemental bénéficieront à plus d'un million d'habitants. Ils traduisent l'attention particulière du Souverain pour l'environnement et le développement durable. Ainsi, SM le Roi, que Dieu L'assiste, a visité la station de prétraitement de Martil où le Souverain a procédé à l'inauguration du système de traitement des eaux usées des villes de Tétouan, M'diq et Martil, réalisé pour un investissement global de 500 millions de dirhams (MDH). Bénéficiant à plus de 850.000 habitants, ce projet, réalisé par Amendis, filiale de Veolia Environnement Maroc, a consisté en la pose de 35 km de collecteurs principaux pour intercepter l'ensemble des eaux usées évacuées par les villes de Tétouan, M'diq et Martil avant de les drainer au moyen de 11 stations de pompage, vers la station de prétraitement «plaine Martil». Après le prétraitement, ces eaux sont évacuées au large, à plus de 3 km et à une profondeur de 40 m, via un émissaire sous-marin. L'écoulement des eaux usées traitées à cette distance des côtes et des plages, permettra d'améliorer nettement la qualité des eaux de baignades des plages situées entre Capo Negro et Cap Mazari. L'étude d'impact réalisée a confirmé que quelles que soient les conditions météorologiques et océanographiques, les eaux de baignades et les plages de la côte Tétouanaise ne connaîtront plus le niveau de pollution aujourd'hui constaté, avec tous les impacts que cela représente sur la santé publique et sur l'activité touristique de la région. L'enjeu de cette réalisation est sanitaire, économique et environnemental puisqu'il s'est agi de réhabiliter les réseaux existants et de construire l'infrastructure nécessaire pour arrêter la pollution créée par le déversement direct et sans traitement, dans les oueds et la mer, de la quasi-totalité des eaux usées générées par Tétouan et sa région (soit 32 M m3/an). Une des infrastructures les plus importantes dans le programme d'assainissement de la région de Tétouan, la station de prétraitement «plaine Martil» prétraitera l'ensemble des eaux usées déversées par les villes de Tétouan, M'diq et Martil, avant de les rejeter en mer via l'émissaire sous-marin avec un débit de pointe de 2,45 m3/s. A l'avenir, cette station assurera le prétraitement primaire de 97.000 m3 /jours à l'horizon 2027. Par la suite, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a procédé, à la commune rurale Allyienne (province de M'diq-Fnideq), à l'inauguration du système de traitement des eaux usées du littoral de Tamuda Bay et de la ville de Fnideq, réalisé pour un investissement de 420 millions de dirhams (MDH). Cet ambitieux projet est destiné à la dépollution des eaux usées de la ville de Fnideq et de la zone touristique de «Tamuda Bay», à la protection durable de la mer méditerranéenne et à la satisfaction des besoins en assainissement liquide d'une population de près de 170.000 habitants. Réalisé par Amendis, filiale du groupe Veolia Environnement-Maroc en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et le secrétariat d'Etat chargé de l'eau et de l'environnement, ce projet contribuera également à la protection de la santé publique, à la dépollution des eaux usées rejetées, à l'économie de l'eau par la réutilisation des eaux épurées et au développement socio-économique de la région. Le système de traitement des eaux usées du littoral de Tamuda Bay et de la ville de Fnideq a consisté en la réalisation d'une station d'épuration d'une superficie totale de 6 hectares (170 MDH), la pose de canalisations pour l'interception et le drainage des eaux usées, et la construction de 11 stations de pompage. Répondant aux normes internationales en la matière et utilisant les dernières technologies en matière de traitement des eaux usées, la nouvelle station d'épuration de Tamuda Bay adopte un procédé d'épuration biologique dit «à boues activées à moyenne charge». Ce système permet l'élimination des matières carbonées en milieu aérobie. Une formule qui permet de rejeter une eau de meilleure qualité en milieu naturel, de traiter les boues et les odeurs et de produire une eau réutilisable sans restriction pour l'irrigation et l'arrosage des espaces verts et des parcours de golf programmés dans le cadre des projets touristiques dans la ville. Les eaux usées acheminées jusqu'à la station d'épuration par réseaux d'assainissement font l'objet d'un traitement qui se résume en cinq principales étapes. La première étape consiste à faire passer les eaux usées à travers un dégrilleur, une sorte de tamis, qui les débarrasse des matières grossières et inertes (chiffons, morceaux de bois, plastiques, feuilles,¿ etc). Après le nettoyage des grilles, les déchets sont évacués avec les ordures ménagères. Les eaux sont, dans un second temps, écoulées dans un ouvrage combiné (bassin) qui permet de récupérer les matières les plus lourdes (dessablage) qui se déposent au fond et les flottants (dégraissage) qui sont récupérés en surface. Les bassins sont équipés d'un pont automoteur et de pompes aératrices. Ces pompes installées le long de chaque ouvrage, diffusent de fines bulles d'air qui favorisent la remontée des graisses et corps flottants en surface. A ce stade les eaux sont dites «prétraitées». La troisième étape consiste à soumettre les eaux prétraitées à une décantation de façon à séparer les particules décantables avant l'alimentation biologique qui consiste à reproduire, mais en accéléré, le processus naturel qui existe dans les rivières. Les eaux arrivent dans un bassin où se sont développées des bactéries. Ces êtres vivants microscopiques vont digérer les impuretés et les transformer en boues. Ces techniques se réalisent avec oxygène (aérobies). La cinquième étape, celle de la clarification, consiste à séparer l'eau des boues ou des résidus secondaires issus de la dégradation des matières organiques. Cette décantation est opérée dans des bassins spéciaux, les clarificateurs. Les boues se déposent au fond du bassin, où elles sont raclées et évacuées. L'eau débarrassée de 80 pc à 90 pc de ses impuretés subit alors des analyses et des contrôles avant d'être rejetée dans le milieu naturel. SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a, par la même occasion, pris connaissance du projet de réutilisation des eaux traitées par la station de Tamuda Bay, doté d'une enveloppe budgétaire de plus de 30 MDH. Ce programme porte sur la réutilisation des eaux traitées dans l'arrosage des espaces verts avec un débit d'exploitation de 23.000 m3/jour, la valorisation de la boue à des fins agricoles, ainsi que la production d'énergie pour satisfaire 35 pc des besoins de la station en énergie électrique.