Le taux de 80% atteint par ces chaînes en termes d'audience dans le rang des Marocains est un signe fort de la confiance que le téléspectateur marocain continue à avoir à l'égard des chaînes publiques. L'Association marocaine des créateurs et producteurs en amazigh appelle le ministère de la communication à consacrer plus de moyens financiers pour l'appui à la production dramatique en cette langue. Une demande que ladite structure a également formulée dans une lettre adressée au président du pôle audiovisuel public en appelant Fayçal Laraichi à «augmenter les heures d'émission de la chaîne amazighe» vu l'audience qualifiée de «record» par l'association. Celle-ci met, en outre, l'accent, dans un document émis à l'issue de sa réunion récente, sur «la nécessité de lancer davantage d'appels d'offres pour consolider la présence de la chaîne amazighe dans l'espace audiovisuel marocain et créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les créateurs, artistes et producteurs». Selon la même source, la présidence du pôle «a été compréhensive à l'égard des doléances des producteurs et créateurs en langue amazighe de par l'évolution énorme réalisée par la chaîne en termes de productions interne et externe». Ceci étant, ladite structure se félicite des chiffres figurant dans le rapport de «Marocmétrie» couvrant la première semaine du mois de Ramadan. Il en ressort que 76,3 % des téléspectateurs ont suivi les émissions diffusées sur les chaînes nationales, soit Al Aoula, 2M, la chaîne amazighe et Assadissa contre 23,7% ayant suivi le reste des chaînes par satellite en temps normal. «Un chiffre record jamais réalisé par les chaînes du pôle public», enchaîne la source en estimant que le taux de 80% atteint par ces chaînes en termes d'audience dans le rang des Marocains est un signe fort de la confiance que le téléspectateur marocain continue à avoir à l'égard des chaînes publiques. De surcroît, l'Association marocaine des créateurs et producteurs en amazigh entérine ces résultats illustrant la consécration du concept de service public par les chaînes nationales. La structure met également l'accent sur l'importance d'abonder dans le sens de la complémentarité entre les différentes composantes du pôle public. «De quoi offrir au téléspectateur des programmes variés. Chose qui lui permet de zapper entre les chaînes publiques sans pour autant le faire avec les chaînes arabes», ajoute la même source en incitant à accorder plus d'intérêt aux œuvres dramatiques marocaines dans leurs différentes représentations et langues, soit l'arabe, le darijaa, tachelhit, tarifit et tamazight de par leur contribution à l'augmentation des taux d'audience.