Depuis son accession au trône, S.M. le Roi Mohammed VI n'a cessé d'exprimer sa volonté de doter le Maroc d'institutions fortes et démocratiques. De l'avis de la presse étrangère, le défi est relevé par excellence. Tout à l'honneur de notre pays, la volonté royale, appuyée par l'ensemble de l'establishment politique du royaume, s'est concrétisée lors des premières élections organisées sous le règne du Souverain. Le Maroc est désormais présenté comme la démocratie africaine la plus proche des grandes démocraties occidentales. De l'avis de nombreux observateurs, le Maroc est devenu une référence quant à l'évaluation des systèmes politiques dans le monde arabe. Un immense intérêt à été accordé au déroulement du processus électoral par les médias internationaux. Preuve irréfutable de l'importance de l'expérience marocaine : la presse espagnole, connue pour sa probité, reconnaît que la société marocaine a réussi avec succès l'épreuve d'un scrutin honnête. Ainsi, l'éditorialiste de «El Pais» estime que l'Espagne doit contribuer, à travers ses relations bilatérales avec le Maroc et dans le cadre de l'Union européenne, à l'évolution politique que connaît le Royaume, car, écrit-il, il serait malheureux de ne pas tirer profit de la nouvelle page ouverte au Maroc par les dernières élections. De son côté, le quotidien jordanien «Addoustour» considère que le mode de scrutin adopté au Maroc a rompu avec le régime électoral traditionnel en consacrant la liste nationale aux femmes, citant l'écrivain et journaliste jordanienne Leila Al Atrach. Dans un article intitulé «la démocratie et le changement des lois», la journaliste a indiqué que la démocratie réelle est «l'intégration de la femme dans la vie politique en lui réservant des sièges et non pas en légiférant des lois visant son égalité avec l'homme». Le Maroc, a-t-elle ajouté, a été au rendez-vous avec une expérience parlementaire, dont 30 sièges ont été réservés aux femmes. Cette décision, souligne Mme Al Atrach, est intervenue après l'étude des expériences précédentes sur l'élection des femmes en tant que députés, lesquelles ont été marquées par une représentation limitée de l'élément féminin au sein du Parlement marocain. L'éditorial de l'édition du premier octobre du célèbre journal français «Le Monde» est intitulé «L'exception marocaine». D'emblée, l'éditorialiste n'y va pas par quatre chemins. Il écrit : «Dans un contexte international où, plus que jamais, le monde arabe passe pour un synonyme de despotisme, d'obscurantisme religieux et de tentations violentes, le Maroc s'est rendu aux urnes en administrant une preuve d'exception : tout y a été fait par le Roi Mohammed VI, les pouvoirs publics et la société civile, pour un vote libre, événement rarissime en terre arabe. (…) Après avoir réussi sa première élection régulière, tenue à l'échéance prévue et dans des conditions incontestables, le Maroc pourrait transformer l'essai en fondant son développement sur la participation du plus grand nombre, alliant modernité et tradition…». Les échos de cet exploit ne sont pas passés inaperçus du côté de la mer Noire. Le quotidien turc «radical» (gauche) a mis en exergue lundi la transparence qui a marqué les élections législatives du 27 septembre. Il a rappelé que S.M. Mohammed VI avait insisté dans plusieurs de ses discours sur la tenue d'élections transparentes, honnêtes et démocratiques, et a enregistré le succès de cette consultation et le climat serein dans lequel elle s'est déroulée. Comparées aux précédentes élections au Maroc, celles du 27 septembre ont été honnêtes et transparentes, observe le journal. Le journal a en outre souligné que l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a confirmé sa place dans le paysage politique marocain. Il a également fait remarquer que le Parti de la justice et du développement (PJD), «d'obédience islamique modérée», a renforcé sa présence dans l'échiquier politique. Le retard dans la proclamation des résultats complets était dû à des problèmes techniques liés notamment au mode de scrutin et pour plus de précision dans les décomptes, comme l'a expliqué le ministre de l'Intérieur, Driss Jettou, rapporte le quotidien en qui a publié les résultats. D'autres journaux turcs paraissant lundi ont aussi rendu compte de ce scrutin, tels que «Cumhuriyet» (gauche), «Gozcu» (libéral), «Zaman» (conservateur) et «Milliyet» (libéral). Autant de signaux forts qui viennent priver, de tous leurs arguments fallacieux, les détracteurs du Maroc, qu'ils soient voisins ou lointains. La perplexité de ceux-ci s'est muée en stupéfaction.