«L'électricité pour tous», tel est l'enjeu que s'est fixé le Maroc dans sa nouvelle ère. En une décennie, 34.419 villages ont pu bénéficier du programme d'électrification rurale décentralisée. Le règne de SM le Roi Mohammed VI s'avère une ère du renouveau par excellence. Depuis son accession au Trône, de vastes chantiers d'innovation et de projets sociaux ont vu le jour. La première décennie de sa souveraineté a été marquée par la réalisation d'un grand nombre de programmes transformant le Maroc en un champ de mutation incontournable. Depuis son intronisation, le Souverain a fait du développement humain son cheval de bataille. En 1999, le nouveau Maroc a entamé son combat contre l'injustice sociale et tout ce qu'elle peut engendrer comme disparité. De ce fait, d'innombrables interventions de développement se sont opérées sur l'ensemble du territoire national notamment au milieu rural. L'objectif étant de désenclaver ce milieu, d'offrir à sa population le confort et la dignité ainsi que de l'impliquer vivement dans la nouvelle marche vers le changement. En plus de l'instauration des infrastructures routières, sanitaires et éducatives, l'électrification décentralisée constitue un défi que le Maroc a bien su relever. En une décennie, le taux d'électrification rurale au Maroc est passé de 18% au lancement du programme à 95,4 % à fin 2008. Mettant ainsi le courant électrique à la disposition de 10 millions d'habitants dans 34.419 villages. Ces réalisations s'inscrivent dans le cadre du Programme d'électrification rurale global (PERG). Ce projet de grande envergure est initié par l'Office national de l'électricité (ONE), impliquant jusqu'à 200.000 foyers. Placé sous la tutelle du ministère de l'Energie, l'ONE a pris en charge l'accompagnement du développement socio-économique que connais le pays. Les finalités du PERG tendent à généraliser l'accès des zones rurales à l'électricité à l'horizon 2010. Par ailleurs, ce programme connaît la contribution du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) qui assure le volet technique. Au terme de l'année 2007, 120.000 km de ligne ainsi que 17.000 postes de transformations ont été construits, faisant bénéficier 31.179 villages du PERG. Ce chiffre correspond à l'électrification de 1.749.000 foyers dont 43.300 sont en système solaire. Cet achèvement a nécessité un montant avoisinant les 20 milliards de dirhams. Grâce à l'électrification décentralisée, la population rurale a connu une émergence notable. En dépit du fait que les ménages ruraux se sont vus doter de nouveaux équipements, l'agro-industrie s'est développée. De même, le taux de scolarisation s'est accru de façon concevable. Pour mettre en œuvre le PERG, différentes techniques ont été déployées, à savoir le système photovoltaïque, le système éolien, les groupes électrogènes ainsi que les micros centrales hydrauliques. Ces derniers ont été mis en service entre 2002 et 2004 dans la région d'Askaw et Oum Rbaî. D'une puissance de 200 kw, la centrale d'Askaw alimente 30 villages dans la région d'Agadir soit 593 foyers. Cependant, celle d'Oum Rbaî alimente 556 foyers soit une moyenne de 18 villages. La volonté royale pour répondre au besoin croissant du pays en matière d'électricité n'a cessé de se manifester durant les dix ans de règne. En avril 2008, SM le Roi a donné ses Hautes instructions pour l'instauration «d'un plan national coordonné en vue de traiter les problématiques relatives à deux volets à savoir l'offre et la demande d'électricité». Ce plan d'action s'étale sur la période allant de 2008 à 2012. Il est axé principalement à la fois sur l'accélération de plans d'équipements et sur la réduction de consommation. Ainsi, il est question de généraliser les lampes à basse consommation (LBM) et les chauffe-eau solaires, la rationalisation de l'éclairage public, l'intensification des audits énergétiques sans oublier la tarification incitative à la réduction de la consommation. Pour mener à bien ce programme, Sa Majesté a préconisé «une gouvernance spécifique».