Après plus de trois mois de fuite, Abdelmounaïm, qui a tué un boucher, au village Ouled Si Belghit, Souk Sebt Ouled Nemma, province de Fkih Ben Saleh, a fini par être arrêté, samedi, 7 mai, par les éléments de la gendarmerie royale. Il était lundi 1er février de l'année en cours quand Noureddine, boucher de son état, âgé de vingt-sept ans, célibataire, repris de justice, a décidé après une longue journée de labeur de prendre quelques bières et verres de vin rouge en compagnie de l'un de ses amis du village Ouled Si Belghit. Le soir, tous les deux ont pris une place non loin d'une ferme jouxtant une école primaire. Alors qu'ils se soûlaient, deux autres jeunes hommes du village, dont Abdelmounaïm, âgé de trente-quatre ans, repris de justice, célibataire, sont venus s'asseoir pas très loin d'eux, à quelque trois cent mètres. En effet, chaque duo se tenait à sa place tout en se soûlant, mais entre les deux il y avait des comptes à régler. Pourquoi ? L'histoire remonte à quelques années quand Abdelmounaïm entretenait une relation amoureuse avec une jeune fille de la région. Tout le monde au village était au courant de leur relation. Cependant, le boucher la harcelait souvent en lui téléphonant. Il la racolait à chaque fois qu'il la croisait. Sans respect ni pour elle ni à son voisin du douar, il l'incitait à partager avec lui le même lit. Certes, Abdelmounaïm lui a demandé à plusieurs reprises de la laisser tranquille. Mais en vain. Entre temps, Abdelmounaïm a été arrêté après avoir été impliqué dans une affaire de vol et a purgé huit mois de prison ferme. Il a été libéré en janvier 2016 et a rejoint sa famille au village. Mais personne n'a imaginé qu'il gardait encore une rancune contre le boucher au point qu'il s'est souvenu de ses comportements qui portaient atteinte à son honneur dès que leurs regards se sont croisés ce 1er février 2016. N'arrivant pas à tenir ses nerfs, Abdelmounaïm s'est approché du boucher, lui a dit qu'il avait tort de harceler sa maîtresse et sans attendre qu'il reçoive une réponse, il a mis sa main derrière son dos et a sorti un couteau avec lequel il lui a asséné deux coups, un premier au niveau du visage et le deuxième directement au cœur et il a pris la poudre d'escampette. A l'hôpital, le boucher ne tardera pas à rendre l'âme. Et depuis, Abdelmounaïm n'a plus donné signe de vie. Mais, les enquêtes et les investigations de la gendarmerie royale de la région sont arrivées, trois mois plus tard, à le localiser et l'arrêter samedi dernier.