La défaite de l'équipe nationale de tennis en coupe Davis a laissé un goût doublement amer. D'abord parce le Maroc a perdu sa place parmi l'élite mondiale pour se retrouver dans le second rang de la zone « Euro-Afrique ». Ensuite, et c'est le plus dur à supporter, les agissements des joueurs nationaux ont lourdement contribué à une défaite aussi inattendue. La défaite de l'équipe nationale de tennis en coupe Davis a laissé un goût doublement amer. D'abord parce le Maroc a perdu sa place parmi l'élite mondiale pour se retrouver dans le second rang de la zone « Euro-Afrique ». Ensuite, et c'est le plus dur à supporter, les agissements des joueurs nationaux ont lourdement contribué à une défaite aussi inattendue. Et pour cause, les stars comme Arazi, Alami, voire Aynaoui n'arrivent plus à dissocier un tournoi ATP d'un match disputé sous les couleurs nationales. La folie des grandeurs est un mal ravageur qui risque de réduire le patriotisme à sa fraction la plus minime chez un sportif qui ne se maîtrise pas. Dans cet exercice stupide, l'incorrigible Arazi a joué le triste rôle de l'enfant instable qui multiplie les incartades avec une insolence inouïe. Non seulement il s'en est pris au directeur technique, Amine Ghissasi, mais il a poussé l'effronterie jusqu'à refuser de jouer son dernier match. Mais quand tout le monde a vu comment le petit banlieusard tournait indécemment le dos à son DTN, qui lui parlait, on comprend que ce comportement relève d'un cas pathologique plutôt que de caprices d'un adulte-enfant. Triste sort d'un joueur de tennis qui aurait pu aller plus loin, s'il avait su garder pied sur terre, tout d'ailleurs comme Karim Alami qui a été atteint par ce virus. En fait, les ex-mousquetaires se sont tous les trois empêtrés dans un raisonnement stupide qui consiste à entretenir les susceptibilités personnelles au détriment des intérêts de l'équipe nationale. Cette fixation est telle que les gladiateurs perdants ont commencé à imposer leur condition essentielle et unique de limoger le DTN, Amine Ghissassi. Dire qu'on a besoin d'un capitaine d'équipe d'expérience et de qualité, c'est feindre d'oublier que leur capitaine est le meilleur technicien marocain sur la place. Amine Ghissassi est en effet le premier Marocain à avoir décroché, en 1992, un professorat de tennis en France et jusqu'à ce jour, seuls deux autres marocains ont atteint ce niveau. Encore faut-il préciser que Ghissassi occupe, en plus, des postes importants dans la fédération internationale en tant que membre de la commission des coachs de la FIT. En tant qu'expert, il est aussi membre du comité de développement de la confédération africaine de tennis (CAT) et a été chargé de plusieurs missions de formation et de développement dans divers pays africains. C'est dire combien cette animosité est alimentée beaucoup plus par des acteurs obscurs, ou clairs, qui manipulent les joueurs à leur guise que pour une question de compétence. Une fixation morbide qui donne une défaite cuisante et un manque flagrant de responsabilité, démontrant l'amateurisme de nos joueurs professionnels.