Coupe Davis. L'Italie sera, le prochain adversaire des mousquetaires marocains, qui, après avoir été défaits par la Suisse, ont quitté le groupe mondial de la Coupe Davis. La rencontre aura lieu les 4, 5 et 6 avril à Casablanca. Ce duel maroco-italien est le premier du genre entre les deux pays en Coupe Davis. Une confrontation mènant vers le play-off (barrages) pour l'accession au groupe mondial pour la saison 2004. Un play-off qui aura lieu les 19-20 et 21 septembre 2003 et mettra aux prises les équipes reléguées du groupe mondial. Le public marocain connaît bien les tennismen italiens, notamment Andrea Guaudenzi et David Sanguinetti, à travers leurs prestations au Grand Prix Hassan II. Le tirage au sort a été plutôt favorable aux tennismen marocains, qui recevront les Italiens au Complexe Al-Amal de Casablanca. Un tirage au sort qui les exempt du premier tour, de même que l'Italie. Battus par la Suisse (2-3) les 20, 21 et 22 septembre dernier, les protégés de Amine Ghissassi avaient perdu leur place dans le groupe mondial. Une contre-performance synonyme de descente en zone 1 Euro-Afrique, et qui avait suscité une grosse émotion, notamment autour de la titularisation de Hicham Arazi et Karim Alami. Avec cette défaite, donc, le Maroc s'est retrouvé dans cette zone 1 en compagnie de neuf autres nations, à savoir, la Slovaquie, le Luxembourg, la Finlande, l'Autriche, la Norvège, le Belarus, Israël, le Zimbabwe et l'Italie. Il est temps, ont estimé certains observateurs, de lancer les jeunes dans le bain. Allusion faite à la performance de Mounir Laârej, qui avait battu le Suisse Michel Kratochvil 6-2, 6-3. Mais aussi au résultat jugé médiocre d'Arazi (sèchement battu par Roger Federer : 3-6, 2-6, 1-6). Il faut souligner égalment qu'à lui tout seul, Federer a offert à son équipe les trois points décisifs de la victoire. Après avoir disposé de Hicham Arazi, remettant les deux équipes à égalité suite à la victoire d'El Aynaoui, sur Michel Kratochvil (7-5, 6-2, 6-2), il fut le plus entreprenant en double qu'il a remporté haut la main avec son équipier Basti face à la paire El Aynaoui/Alami (6-4, 6-1, 6-4). Mais, au-delà des critiques subjectives, on peut également expliquer cette défaite par le fait que Younès El Aynaoui ait beaucoup joué cette année, que Arazi n'était pas prêt mentalement, que Alami a beaucoup souffert de blessures à répétitions… Ou tout simplement que les Suisses étaient plus forts ce week-end de septembre ! A présent, il est inutile et vain de se lamenter. Et les Marocains doivent se préparer sérieusement à cette prochaine échéance, qui s'avère décisive. On ne pourra pas éternellement compter sur la forme de Younès El Aynaoui pour nous sortir de mauvais pas. Même si une victoire en match d'ouverture du R'bati –c'est devenu une heureuse habitude - gonfle toujours le moral de ses coéquipiers, c'est toute l'équipe qui doit être préparée physiquement et mentalement à ces joutes, qui requièrent une symbiose parfaite entre, d'une part, joueurs eux-mêmes, et entre ces derniers et la direction technique. A cet égard, il s'agit de se rappeler que les compétitions de Coupe Davis sont des matches où toute une nation est derrière ses joueurs et où le moindre petit détail a son importance.