Le PJD compte parmi les partis bien préparés pour les élections. Durant les deux dernières années, aucun acte gouvernemental notamment sur le plan économique n'a échappé à ses critiques, considérant en fin de saison que le bilan du gouvernement de l'alternance est négatif. Cette position implique que le PJD dispose de programmes susceptibles de remédier aux présumées défaillances de l'actuel gouvernement. Particulièrement en ce qui concerne le volet économique. Les membres du PJD considèrent que l'économie marocaine est menacée par la mondialisation et les répercussions de l'inévitable ouverture sur l'économie internationale. Le parti du Docteur Abdelkrim Elkhatib affirme que le taux de croissance économique tourne autour de 0% et que le déficit commercial est en train de se consacrer à cause de l'absence de la notion de compétitivité du produit national et l'inaptitude de l'entreprise nationale. Selon Lahcen Daoudi, membre du PJD «Il est impossible pour notre économie de décoller tant que nous avons une «escobarisation» des secteurs et départements économiques. Nous observons une grande crainte pour l'économie de notre pays, et nous tirons la sonnette d'alarme sur ce qui risque de se passer». Evidemment le PJD prétend pouvoir déceler le remède avec une mise à niveau dans un contexte généralisant, «la mise à niveau ne doit pas se faire uniquement au niveau de l'entreprise mais elle doit concerner tout l'environnement productif qui devrait être réellement compétitif. D'un autre côté, on ne peut pas être compétitif avec des entrepreneurs d'un niveau d'instruction bas ou qui sont carrément ignorants», explique M.Daoudi. Et de poursuivre «qu'il faut reconsidérer la fiscalité, car on a toujours privilégié la pression fiscale. Or il faudrait d'abord enrichir l'entreprise. Les réserves pour l'investissement doivent être déplafonnés. Du côté de l'IGR, l'on se demande pourquoi les hauts salaires payent les mêmes taux que les salaires moyens. Et ce, sachant que les haut salaires incitent automatiquement à la consommation de produits étrangers, des produits d'importation. Alors que les petits salariés consomment le produit local. Donc, il va falloir diminuer l'impôt IGR pour le petit fonctionnaire». Toujours d'après M.Daoudi, rien que cette année, les investissements ont reculé de 90%. Et quand on sait que la manne céleste issue de la vente de 35% de Maroc télecom et de l'octroi de la deuxième licence GSM équivaut à 20 ans de recettes de privatisation, ajoute M.Daoudi, l'on se demande comment cet argent a été dilapidé. Toujours est-il que le plus grand investissement qui nous reste est l'espoir. Un espoir «qu'ils sont en train de tuer, quand le gouvernement annonce que la dette marocaine globale est en régression, alors qu'elle a augmenté d'environ 8,5%, sans parler du fléau du chômage qui connaît une nette escalade. On vient d'autoriser aux banques marocaines de circuler les surplus de devises dans des placements internationaux parce que personne ne veut plus investir». Pour le PJD, les ressources humaines constituent le facteur principal de tout développement. Toute démarche de développement dont le facteur humain ne constitue pas la colonne vertébrale est vouée à l'échec. Les cadres qualifiés sont les piliers des projets de développement de par leur instruction, leur capacité et les perspectives de créativité et de renouveau. Ensuite, c'est le système de financement qui constitue la composante fondamentale d'un éventuel rétablissement de confiance entre l'administration et l'investisseur. En somme, le PJD lance son message : le parti est prêt à relever le défi économique au cas où…