La quantité de résidus toxiques, dérivant des stocks de pesticides périmés en Afrique est plus élevée que les estimations précédentes. «Tous les pays africains détiennent des stocks de pesticides périmés», affirme l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), estimant que les déchets toxiques s'élèvent à quelque 120 000 tonnes pour l'Afrique, et à plus de 500 000 tonnes de par le monde. La FAO avait précédemment estimé la quantité de pesticides périmés en Afrique à environ 50 000 tonnes. « Ces pesticides menacent sérieusement la santé des populations rurales comme urbaines, en particulier les plus démunies, contribuent à la dégradation des terres et à la pollution de l'eau », relève-t-on de même source. En près d'une décennie, moins de 5 % des stocks estimés ont été éliminés. La FAO a conclu avec succès l'élimination de près de 3 000 tonnes dans plus de 10 pays d'Afrique et du Proche-orient en étroite collaboration avec des partenaires bilatéraux. Le plus grand projet de nettoyage en Ethiopie vise actuellement à éliminer plus de 3 000 tonnes. Les experts de l'organisation onusienne regrettent néanmoins qu'en dépit des efforts déployés, les pesticides périmés continuent à s'accumuler. «Dans certains pays, nous avons réussi à améliorer la lutte contre les pesticides et à promouvoir des solutions de lutte durable contre les ravageurs. malheureusement, à l'échelle régionale ou mondiale, les stocks de pesticides périmés augmenteront probablement plus vite qu'ils ne seront éliminés», observent-ils. Le programme "africa stockpiles programme" (ASP), vise à éliminer tous les pesticides périmés et déchets contaminés en Afrique au cours des dix et quinze prochaines années et à promouvoir des mesures de prévention et le renforcement des moyens.