En 2002, le Maroc aurait 700 tonnes de pesticides périmés. C'est pourquoi il bénéficie d'un don pour limiter tant les effets sur l'environnement que sur l'agriculture. Quatre millions de dollars. C'est le montant du don accordé par le Fonds international de l'environnement en vue de financer le programme de destruction des stocks de pesticides périmés du Maroc. Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes a, ainsi, dévoilé ce montant en réponse à une question à la Chambre des conseillers, mardi, à Rabat, en soulignant que le Maroc, parmi sept pays, bénéficie de ce prêt dans le cadre du programme africain de destruction des pesticides «obsolètes». Pour rappel, le ministère de l'Agriculture avait établi une étude préliminaire, en 2002, dont l'objet est de recenser le genre et la quantité des pesticides périmés au Maroc. Le résultat en a été la mise en évidence de quelque 700 tonnes de pesticides périmés répartis sur 225 sites qui dépendant de l'activité des ministères de l'Agriculture, de la Santé, de l'Intérieur et de quelques sociétés. Le programme vise, aussi, la formation de cadres dans le domaine des techniques de recensement et d'évaluation des dangers des pesticides périmés (octobre 2007), l'établissement d'un inventaire global et précis des pesticides périmés (entre octobre 2007 et avril 2008), la réalisation d'une étude sur les effets sociaux et environnementaux de ces produits (à partir de janvier 2008), la collecte et la destruction de manière écologique des pesticides périmés et ce, dans le respect des conditions de sécurité et des normes sanitaires et environnementales adoptées par les institutions spécialisées à l'échelle internationale (à partir de 2009). De plus, le programme en question prévoit la mise à jour des bases juridiques réglementant l'usage des pesticides et l'organisation de campagnes de sensibilisation et de formations en faveur des agriculteurs. Sur un autre registre à indiquer qu'en prévoyance de l'année agricole déficitaire en cours, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, a estimé qu' il serait possible que le Produit national brut non agricole enregistre une hausse de 5,5% cette année. Cela permettrait, en fait, à limiter les dégâts causés par la sécheresse sur notre économie, puisque la production agricole accuse une baisse de 18%, et que les prévisions de la loi de Finances 2007 se confirment de plus en plus lorsque cette loi avait prévu la baisse de 10% quant à la valeur ajoutée du secteur agricole. Actuellement, le problème majeur reste les effets causés par les conditions climatiques. Entre autres, la réduction des superficies cultivables, les revenus des agriculteurs en chute, la crise d'emploi dans les zones rurales. Sur le volet écologique, il faut rappeler les réactions suscitées lors de l'atelier national d'information et de sensibilisation des ONG sur l'élimination des pesticides périmés, par l'association Ribat Al Fath. A ce moment, les participants, unanimes, ont rattaché le problème des stocks de pesticides périmés, cumulés, à la gestion inappropriée des stocks, au manque de coordination ou à la fourniture inappropriée des organismes donateurs. Il s'agissait, dès lors, pour la Banque mondiale de financer le programme africain d'élimination des stocks de pesticides périmés pour venir à bout des stocks africains (pas moins de 50.000 tonnes recensées à l'époque). C'est pourquoi il faut souligner l'apport de programmes similaires à celui de la destruction des pesticides périmés. En effet, tant il touche à la sphère environnementale vu qu'il porte atteinte au secteur agricole qui n'est pas «au top de sa forme» ces derniers temps.