L'assemblée générale du Conseil Régional du Tourisme de Casablanca vient de se tenir sous la présidence du ministre du Tourisme. Parmi les thèmes traités, le contrat-programme de Casablanca à l'horizon 2010. Attirer 6 milliards de dirhams d'investissements privés d'ici 2010. Ce n'est pas une sinécure, mais le CRT de Casablanca y croit fermement. Avant-hier, au Royal Mansour, lors de l'assemblée générale, la première de la jeune histoire de l'association, en présence du ministre du Tourisme, du Wali de Grand Casablanca et du gouverneur de le l'Agence Urbaine de Casablanca, il n'y a pas eu de débats saignants. Juste quelques suggestions : des professionnels qui reprochent au Conseil un certain manque de communications, d'autres qui voudraient mieux connaître en détail ce contrat-programme 2010… Mais l'ambiance d'une manière générale était à l'unanimité, comme le montre l'approbation sans histoires des rapports moral et financier. Le contrat-programme, en lui-même, est bien reçu par les professionnels. Quelques points d'interrogations subsistent néanmoins. Le discours du président du CRT, Omar Kabbaj, fait la part belle aux potentialités, énormes il faut le dire, de Casablanca, « d'ores et déjà la troisième destination touristique marocaine. La ville se place même en tête pour ce qui est de la clientèle d'affaires, celle du Moyen-Orient, Afrique et Maghreb… ». Il est vrai que la capitale économique ne manque pas d'atouts. Mais, tout troisième destination touristique du Maroc qu'elle est, vouloir faire passer le nombre de ses hôtels de 45 à 100, et, dans la foulée, drainer un million de visiteurs tout en réalisant 3 millions de nuitées par an, apparaît pour beaucoup hors de portée ? Ce n'est pas ce qu'en pense le Directeur Général du CRT. Travaillant sur le dossier depuis une année, Said Mouhid, trouve ce contrat «parfaitement envisageable». Et d'ajouter à l'adresse de ceux qui reprochent au CRT son manque de communication. « C'est vrai, nous reconnaissons qu'il y a des failles. Nous ne prétendons pas à l'infaillibilité. Toutes les critiques constructives sont bonnes. En une année, nous avons dû mettre en place les structures organisationnelles et logistiques. Nous avons eu à affronter les conséquences du 16 mai. Durant deux semaines après l'événement, l'activité touristique a baissé de manière drastique. Il fallait se mobiliser, rassurer les professionnels. Et je vous assure que ce n'est pas une tâche facile ». Bref, l'année a été riche en réalisations. Pour ce qui est des 6 milliards de dirhams d'investissements privés, indispensables pour parvenir aux objectifs du contrat-programme, le Directeur du CRT est moins convaincant. « Attendons d'abord de faire adopter le texte lors des prochaines assises». Reste à savoir si l'appui financier suivra. Attirer l'investisseur demande des moyens. Pour le moment, le CRT, en attendant la concrétisation de la régionalisation du budget de la promotion (décidée par l'ONMT), vit du soutien financier de la Région de Casablanca et des cotisations de ses membres. L'assemblée générale a été prolongée par une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle le CRT a procédé à l'unanimité, à la modification de ses statuts. Le but est d'élargir le nombre du comité exécutif et celui du bureau du Conseil Régional du Tourisme, de manière à intègrer d'autres personnalités et potentialités du secteur privé, public et du corps des élus de manière à enrichir l'action du Conseil.