Maroc-USA : la dynamique de coopération militaire saluée    Commission de l'UA : Le Maroc et l'Algérie en lice pour la vice-présidence    Addis-Abeba. le Maroc réitère la Vision Royale au Conseil exécutif de l'UA    Chambre des Conseillers : Adoption de 25 PL portant approbation de conventions internationales    Atlas Defense s'installe au Maroc pour renforcer l'autonomie technologique de l'armée marocaine dans le domaine des drones    Location courte durée : Les investisseurs invités à déclarer leurs revenus aux impôts    Agadir Ida-Outanane: Livraison début 2026 du barrage "Tamri"    Crédit du Maroc. Abdelhak El Marouani : "Notre offre bancassurance est complète et adaptée aux besoins de nos clients"    Al Barid Bank et le Conseil National de l'Ordre des Médecins signent une convention de partenariat    Intelligence artificielle : un coup de boost pour la croissance de ToumAI    Interview avec Aymeric Chauprade : "Ce qui unit le Maroc et le RN est bien supérieur à cette querelle sur les tomates"    Ambassadeur d'Israël à l'ONU : Le régime algérien tente de se rapprocher de Tel-Aviv par une médiation africaine, mais la direction israélienne refuse    Guerre commerciale : face à Trump, Bruxelles promet une réponse ferme, Séoul conciliante    CAN U17 : le tirage au sort de la phase finale, jeudi au Caire    Coupe du Roi/demi-finales : Barça-Atlético et Real Sociedad-Real Madrid à l'affiche    CAN U20 Côte d'Ivoire 25: Tirage des groupes ce jeudi    LDC UEFA: Hakimi déloge Ryad Mahrez    Foot féminin national : La LNFF communique    Serie A : Reda Belahyane est proche de faire ses débuts avec la Lazio    Un ressortissant koweïtien, recherché à l'international, interpellé à Casablanca    Le temps qu'il fera ce mercredi 12 février 2025    L'échographie : l'imagerie de l'instantané    Caftan Week : un 25e Anniversaire qui célèbre le Sahara et le patrimoine    RETRO-VERSO : La Gare de Rabat-Ville, ce fleuron architectural au cœur de l'Histoire    Psychanalyse : à Marrakech, un cycle d'enseignement pour explorer la psyché    Hooliganisme : Le Maroc muscle son arsenal juridique avant la CAN et le Mondial    Rougeole. Comment la région Casablanca-Settat fait face?    Brahim Diaz est-il en train de perdre son temps au Real Madrid ?    La Côte d'Ivoire va se doter d'une station de surveillance ionosphérique    Rome : Le Maroc participe au 48è Conseil des gouverneurs du FIDA    The Kids, le nouveau court-métrage de Faouzi Bensaidi sur les enfants en conflit avec la loi    Exposition : Adjei Tawiah, trait très portrait    Jazzablanca dévoile la première partie de sa programmation    La Chambre des conseillers adopte un projet de loi relatif au Code des juridictions financières    L'ancienne ambassadrice de Belgique au Maroc décorée du Wissam Al-Alaoui    Morocco foils attempt to smuggle 183 kg of cocaine at El Guerguerat border post    Marrakech brand Hanout Boutique on its way to COTERIE New York    US Joint Chiefs Chairman talks Sahel, Maghreb security with Morocco's Inspector General    Mondial-2030 : le parc de bus sera enrichi de 7 000 véhicules, un virage électrique au programme    Marsa Maroc réalise un CA consolidé record de plus de 5 MMDH en 2024    Mitsubishi Power fournira deux turbines à gaz pour la centrale d'Al Wahda    Migration : Le durcissement des tests de langue fait débat en France    La présidence sud-africaine du G20 se heurte au désintérêt américain et aux relations délicates avec plusieurs pays, dont le Maroc    Grève à Bruxelles : RAM annule ses vols    La Chambre des conseillers clôture la première session de l'année législative 2024-2025    Exposition : Fariji se rafraîchit la Mémoire    La Syrie refuse de libérer des soldats et officiers algériens ainsi que des éléments du Polisario : une preuve accablante contre l'Algérie et le Polisario pour leur implication dans le massacre du peuple syrien    Caftan Week 2025 : L'âme du Sahara marocain capturée par le Caftan    









Le théâtre dans l'impasse: La subvention de 15 millions DH de l'état fera-t-elle l'affaire?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 02 - 2016

«Une production théâtrale nécessite des budgets colossaux. Plusieurs frais s'imposent. Décoration, habits, répétitions, transport... Chaque composante de la pièce a besoin de budget».
L'art dramatique peine à trouver son chemin au Maroc. Cette activité artistique et culturelle a perdu au fil du temps son éclat. Pour un grand nombre de professionnels, le père des arts agonise. Et pour cause : amateurisme, mauvaise organisation et mauvaise gestion des troupes. En dépit du grand nombre de troupes déclaré sur la scène théâtrale marocaine, le nombre de spectacles subventionnés reste en deçà des attentes. Seule une dizaine de spectacles par an est subventionnée par le ministère de la culture au moment où les troupes restantes se battent pour retrouver un mécène pour financer leurs travaux. En 2016, la subvention allouée par l'Etat s'est élevée à 15 millions de dirhams contre 10 millions de dirhams débloqués auparavant. Ce dispositif mis en place depuis 2014, sous forme d'appels à projets, avait pour objectif initial de soutenir financièrement les troupes de théâtre. Ce programme de soutien à la création et la diffusion théâtrales s'est élargi, par ailleurs, pour inclure les résidences longues et domiciliation des troupes, le financement des tournées théâtrales, l'organisation et la participation aux festivals, le théâtre de rue, les ateliers de formation, etc.
Qu'est-ce qui pose problème?
L'absence de marketing culturel est le premier obstacle au rayonnement du théâtre au Maroc. Si la musique et le cinéma ont pu s'aligner aux tendances de leur marché, l'art dramatique reste le parent pauvre. La mission «impossible» des troupes réside dans la recherche d'une association ou d'un sponsor privé qui puissent faire confiance à leur métier. C'est ce que témoignent les dramaturges. «Une production théâtrale nécessite des budgets colossaux. Plusieurs frais s'imposent. Décoration, habits, répétitions, transport... Chaque composante de la pièce a besoin de budget», nous précise Abdelkébir Rgagna, fondateur de Masrah El Hal. Et d'ajouter «que compte tenu de ces conditions, nous ne pourrons pas dépasser un projet par an. La subvention allouée par l'Etat ne couvre pas la totalité de la production théâtrale, d'où le recours aux associations et aux organismes privés». Pour sa part, Bouhcine Messaoud, président du syndicat nationale des professionnels du théâtre, confirme l'absence de politique de communication et de promotion appropriée pour l'art dramatique. «Les gens communiquent peu sur le théâtre. Il n'y a pas une grande sensibilisation autour de la question. La preuve, peu de personnes achètent des billets pour venir voir les pièces, une grande part du public présent assiste sur invitation du metteur en scène et des comédiens, et encore...», explique Bouhcine Messaoud.
Peut-on parler de troupes professionnelles au Maroc ?
«La scène théâtrale compte peu de troupes professionnelles. La plupart des troupes existantes au Maroc sont indépendantes». C'est ce que nous confirme Bouchaib Tali, professeur d'art dramatique et metteur en scène. Après le décès des figures de proue du théâtre comme Ahmed Taieb Laâlaj, Mohamed Said Afifi et Tayeb Sadiki, la scène abrite aujourd'hui une génération composée majoritairement d'autodidactes à moins qu'on exclue les lauréats de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (Isadac). «Il est utile de souligner que ces lauréats ne vivent pas uniquement du théâtre, contrairement à la communauté restante de dramaturges et comédiens nationaux. Ce qui favorise les lauréats de l'ISADAC par rapport aux autres, c'est qu'ils sont, dans la plupart des cas, embauchés par le ministère de la culture en tant que fonctionnaires de l'Etat».
«La troupe du Théâtre national», un exemple à suivre ?
Si l'on observe la scène théâtrale du Maroc, on découvrira que la troupe du théâtre national tire son épingle du jeu. Loin de la nature de son statut (affiliée ou domiciliée au Théâtre national), cette troupe a réussi au fil des ans à préserver sa place sur la scène. La troupe du Théâtre national réussit à faire salle comble avec des prix de billets allant de 100 à 300 DH. «Je peux dire que le succès de la troupe revient aux choix des textes. Nous adoptons des textes qui respectent le grand public», indique Abdelatif Decharaoui, metteur en scène. De même, la troupe a bénéficié du phénomène de «starification» qui est peu courant au Maroc et qui a valu à ces comédiens une présence à la fois sur les planches et sur la scène audiovisuelle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.