L'enquête de conjoncture de la Banque Populaire révèle le bilan de croissance de l'année 2001, dont la performance de 6,5% tranche avec le 1% de l'année précédente. Le support d'information économique élaboré par la Direction des études économiques et sectorielles de la Banque Centrale Populaire tient compte de l'évolution de la conjoncture. Le document est diffusé sous la dénomination de Carnet de Bord de Conjoncture (CBC), selon les termes de la présentation, il a pour objectif de « renseigner… sur les principales tendances de l'économie marocaine et de préciser leur endroit les clignotants, graphiques et commentaires majeurs y afférents». Le synopsis relève que «malgré une conjoncture internationale peu propice, l'économie marocaine s'est plus que convenablement développée comme en témoigne la performance du PIB, qui se chiffre à 6,5% contre 1% en 2000». L'enregistrement de tels résultats s'explique par trois principaux éléments. Comme l'annonce le support, se cumulent, le «dynamisme sectoriel réel, une sensible amélioration de la consommation intérieure et une consolidation des flux financiers extérieurs». Même si l'économie marocaine n'a pas profité totalement du commerce extérieur et de l'investissement. Par ailleurs, la masse monétaire, durant les quatre premiers mois de l'année 2002, a enregistré un encours de 329,9 milliards de DH, qui se traduit par une augmentation de 10,1% en glissement annuel. L'explication réside dans la hausse de 21,5% des avoirs extérieurs nets et dans la progression de 7,1% du crédit intérieur à caractère monétaire. Aussi, les créances de l'Etat et les concours à l'économie ont augmenté respectivement de 2,9% et de 4% en glissement annuel. Les montants s'élèvent donc à 72,9 et 217,7 milliards de DH. Pour leur part, les dépôts de la clientèle auprès des banques, à fin avril 2002, ont affiché un encours de l'ordre de 251,7 milliards de DH. La progression est de 11% de glissement annuel. Comme le souligne la même source, cette avancée trouve son origine dans « l'appréciation des dépôts à vue en DH de la clientèle, qui se fixe à plus 14,3%. Et c'est essentiellement les comptes de chèques des Marocains résidants à l'étranger (MRE) qui y ont contribué. C'est la même lancée qui est empruntée par les comptes d'épargne et les dépôts à terme et bons à échéance fixe, qui, respectivement, ont affiché 12,6% et 6,6%. En revanche, au niveau des certificats de dépôts, une baisse de 6,8% est rapportée par le document. Les placements liquides, quant à eux, comptabilisent une somme de 43,7 milliards de DH, à fin avril 2002, soit une progression de 27,5% en glissement annuel. Les raisons résident dans «les performances positives enregistrées par les bons du Trésor à six mois, émis par les sociétés de financement et les titres émis par les OPCVM obligations». En conclusion à cette étude, les analystes de la Banque Populaire précisent qu' «au terme de l'exercice achevé, l'activité bancaire s'est développée de manière satisfaisante profitant de la bonne tenue de la collecte de l'épargne ». D'ailleurs, le montant global des dépôts de la clientèle bancaire a évolué de 8,9% par rapport des quatre dernières années, il est de l'ordre de 230,7 milliards de DH. Pour l'année en cours, le contour budgétaire et monétaire influencera la croissance des dépôts bancaires. Il se distinguera par «un déficit à hauteur de 3% du PIB, une progression de la masse monétaire de l'ordre de 8% et une légère reprise de l'inflation à hauteur de 2,5%», projette le document de la Banque Populaire.