Maroc : La 5G en perspective de la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 ?    Botola : La Renaissance Zemamra et le Wydad Casablanca dos à dos    Dessalement : Le PPS accuse le gouvernement de «conflit d'intérêts»    Le Grand Mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc au peuple palestinien    Code de la famille : Le Roi appelle à poursuivre la réflexion et à adopter l'Ijtihad constructif    Plus de 90% des Marocains pour une gestion efficace des déchets plastiques    Des émissaires américains rencontrent le nouveau maître de Damas    Malgré l'espoir d'un cessez-le-feu, l'armée sioniste poursuit son génocide à Gaza    La France a un nouveau gouvernement    Libye : Les pions de l'Algérie fulminent après le succès des pourparlers de Bouznika    Ouahbi reçoit une délégation irakienne de haut niveau    Karting : le Maroc deuxième de la MENA Nations Cup au Qatar    Le tirage au sort le 27 janvier à Rabat    Khaliji 26 : Hervé Renard battu d'entrée !    Basket. DEX masculine: Le Fath remporte le derby de Rabat    LDC: L'AS FAR accueillera Maniema et le Raja à Meknes    Casablanca: Un récidiviste interpellé pour collision volontaire    Rougeole : Le Maroc reste en-dessous de la couverture vaccinale optimale    Education nationale : Régularisation de la situation des fonctionnaires ayant réussi les examens d'aptitude professionnelle    La Russie expose un petit mammouth quasi intact de 50.000 ans    Démographie : La crise silencieuse du "baby crash"    Les prévisions du lundi 23 décembre    2è SILEJ: 340 exposants et plus de 101.000 visiteurs    Cinéma : « Nosferatu » s'invite dans les salles marocaines le 25 décembre    Film: «404.01», une tentative ambitieuse    Après le retour de Donald Trump, l'ancien ambassadeur américain David Fischer espère retrouver son poste à Rabat    Soumission aux marchés de Bank Al-Maghrib : le format électronique obligatoire à compter du 1er janvier 2025    Coupe de France : Face à Ayoub El Aynaoui, le PSG d'Achraf Hakimi qualifié aux tirs au but    Entrepreneuriat féminin : 15% des entreprises sont dirigées par des femmes    Allemagne : Arrestation d'un homme qui menaçait d'attaquer un marché de Noël    Le Grand Mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc, sous le leadership de SM le Roi, au peuple palestinien    Honda et Nissan en discussions pour une fusion historique    Etats-Unis : 88 M$ de missiles air-air pour le Maroc approuvés    Aquaculture. 300 MDH pour booster le secteur en 2025    Justice. Clôture de la 10ème Session ordinaire du Comité technique spécialisé de l'UA    U.S. approves $88.37 million sale of Advanced Air-to-Air Missiles to Morocco    La sportech marocaine se démarque à Munich    Liquidité bancaire : une fin d'année sous le signe du creusement    Le Maroc annonce un partenariat stratégique pour renforcer le secteur de l'eau avec un investissement de 11 milliards de dirhams    Oscars 2025. L'Afrique en lice    L'axe Rabat-Paris en 2024 : une dynamique nouvelle et un avenir porteur de grands desseins    Maroc-UE, une étape charnière d'un partenariat stratégique de référence    Recettes fiscales : croissance à deux chiffre en novembre    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Botola : L'AS FAR bat le Hassania d'Agadir    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les candidats s'impatientent aucun départ n'est en vue
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 08 - 2002

Les premiers départs des candidats aux emplois sur les bateaux de croisière promis par la société émiratie Al Najat devaient normalement débuter ce mois-ci. Or, jusqu'à présent aucun visa n'a été sollicité pour nulle part, dans ce programme. Les candidats sont dans une totale expectative. Une affaire qui doit interpeller les pouvoirs publics.
Lorsqu'au mois de mars de cette année, a commencé au Maroc ce qu'on peut tout à fait désormais appeler le scandale de l'arnaque aux emplois fictifs, qui a fait au bas mot près d'une centaine de milliers de victimes, entre candidats faussement heureux et postulants «malheureux», tous les intervenants: représentants de la société émiratie An Najat, responsables d'agences d'intérim, responsables de l'Anapec, médias intéressés positivement à ce programme, plaçaient le projet de recrutement de 22 000 candidats, puis de 30 000, sous le signe de l'urgence. On parlait, on s'en souvient, de la rapidité extrême que cette opération exigeait, compte tenu de la demande pressante, nous disait-on, émanant d'armateurs et d'exploitants de bateaux de croisière qui avaient, apparemment, un besoin impérieux et urgentissime de cette main d'œuvre.
Ce fut même là l'argument déterminant qui a été avancé pour expliquer l'intervention, «décisive», pourrait-on dire, de l'Anapec, un organisme jeune, dynamique, national, pouvant s'appuyer sur les moyens de l'État pour mener à bien cette offre prodigieuse, présentée alors comme une manne, un geste grandiose de générosité, de favoritisme et de préférence à notre endroit, nous Marocains, de la part de nos amis émiratis, cléments, prodiges et tellement bienveillants.
Dans les diverses négociations telles qu'elles nous furent décrites par les uns et les autres, on a toujours évoqué cette urgence ; que ce soit avec les cliniques démarchées avant d'élire celle de Dar Salam, la bienheureuse, avec les autorités locales pour l'établissement des passeports, avec les agents recruteurs de tous acabits, qui ont apparemment sillonné villes et villages, voire les bleds les plus reculés pour y apporter la bonne nouvelle et semer l'espoir dans la nuit noire et morose du chômage ambiant et du désœuvrement.
On a parlé de départs pour le mois de juin, puis pour le mois de juillet, puis, aux dernières nouvelles, pour la mi-août. Mais depuis déjà plusieurs semaines, il y a comme un silence radio sur le front des emplois de l'Anapec. Il y a une sorte de tombée de tension, voire d'atonie complète dans laquelle aucun indicateur ne nous laisse penser que nos concitoyens vont partir d'ici quelques jours par milliers vers le grand large.
Alors que les certificats médicaux sont pour l'essentiel déjà périmés (plus de trois mois), on ne sait toujours pas qui partira en premier, quel contingent, vers où, comment se feront les formalités d'obtention des visas et auprès de quel pays, comment seront organisés les transports pour replier les ports d'embarquement, qui délivrera les livrets maritimes indispensables aux futurs marins.
Autant de questions qui demeurent sans réponse et qui autorisent toutes les inquiétudes et toutes les suspicions. À l'Anapec on ne reçoit plus de réponse de qui que ce soit. Le directeur est, paraît-il, une nouvelle fois en déplacement aux Émirats où il devrait buter sur la vacuité sidéral de la promesse non-tenue d'Al Najat.
Les agences d'intermédiation pour l'emploi, qui furent les premiers offices ayant recueilli les candidatures, ne répondent plus au téléphone. Elles avaient dû nourrir, eux aussi, beaucoup de rêves qui sont en train de tomber en lambeaux. Les commissions qui leur étaient promises par Al Najat, à raison de 1000 DH par candidat, n'étaient soi-disant payables qu'au moment où les futures recrues auraient gagné leur port de débarquement. Et comme pareille perspective est on ne plus virtuelle, leur richesse attendue est elle aussi purement onirique. Certains y ont même laissé des plumes, tellement ils avaient pris des risques financiers dans les premiers moments d'euphorie, s'endettant lourdement auprès des banques en attendant des rentrées de fonds substantielles.
Pour le reste, à savoir les premiers concernés, les candidats, ils sont actuellement la proie de la perplexité la plus totale. Ils n'osent même pas penser à la déception qui les attend, et pourtant, ils savent de plus en plus qu'ils ont fait l'objet d'une vaste mascarade.
Quant aux responsabilités des uns et des autres dans cet état de fait, force est de constater que personne n'aura le courage d'assumer ce fiasco et de faire au moins la preuve d'un certain courage en reconnaissant publiquement une erreur de jugement ou une certaine précipitation.
En tout cas, c'est une affaire qui suscite un gros malaise et qui devra de toutes les manières connaître son épilogue dans les prochains jours. Quel gâchis !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.