Deux incendies se sont déclarés mardi dernier dans un bidonville de Sidi Othmane et dans une société située au parc Oukacha 1, à Casablanca. le bilan : 25 blessés dans le premier et des millions de dirhams de dégâts matériels dans le deuxième. Deux grands incendies avaient eu lieu, avant-hier mardi, à Casablanca. C'est vers treize heures treize minutes que le premier a été déclaré, apprend-on de source de la protection civile, au bidonville de Sidi Othmane, préfecture de Ben M'sik-Médiouna. Un intense effort a été déployé par les soldats du feu pour le maîtriser en vingt minutes, bien que les comportements des habitants du douar fussent dépourvus de sens civique et les passages aux lieux du drame étroits, ne facilitant pas le passage des huit camions citernes-pompes utilisés pour circonscrire le feu. Cet incendie a fait vingt-cinq blessés, dont quatre éléments des sapeurs pompiers, dix-sept personnes blessées, trois asphyxiés et une fille de dix-neuf ans qui est tombée en crise. Ils ont tous été transportés vers les urgences de l'hôpital Sidi Othmane. Le deuxième incendie avait eu lieu dans l'après-midi au parc Oukacha 1, situé au boulevard Moulay Slimane, préfecture Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ. Le feu a en plus ravagé complètement le local de la société MADIBAT, de la maintenance et de décoration de bâtiment, créée en 1992 et d'une superficie de 750m2. « C'est vers seize heures trente minutes qu'une étincelle a été projetée suite à un court-circuit dans un disjoncteur électrique et que le feu a été propagé dans un petit espace », précise une assistante de direction, en plein désarroi. Quant au directeur, il se contente d'aller en long et en large fumant une cigarette après l'autre. Le feu ravage le local sans compassion devant ses yeux qui fondent en larmes d'un moment à l'autre. « On a perdu plus de 7 millions de dirhams », ajoute l'assistante de direction, qui nous a précisé que la société emploie une centaine d'employés. Mais il y'en avait qu'une trentaine lors de l'éclatement de l'incendie. «Ils sont intervenus pour circonscrire le feu avant l'arrivée des sapeurs pompiers», précise-t-elle. Cette dernière met en cause les soldats du feu qui, selon elle, «ne sont pas arrivés à temps…On a appelé à maintes reprises le n°15, sans réponse, et on était obligé d'envoyer un de nos employés pour les appeler sur place…». Un employé de la société précise de son côté : «Oui, c'est moi qui me suis rendu chez eux à la caserne Aïn Sebââ pour les appeler. Je ne me souviens pas s'il était dix-sept heures ou plus». Un responsable des sapeurs pompiers nous a précisé sur place : «On est alerté vers dix-sept heures cinquante-trois minutes et nous avons envoyé un premier fourgon-citerne-pompe avant que trois autres et un dévidoire automobile pompe et quatre véhicules ne suivent…On était sur les lieux trois minutes plus tard». Un responsable de la sûreté de Hay Mohammadi-Aïn Sebâa confirme : «C'est vrai que c'est à dix-sept heures cinquante-trois minutes qu'on a été alertés». L'assistante de direction en question et son patron ont confirmé qu'un retard de plus d'une demi-heure a été enregistré avant l'arrivée des sapeurs pompiers. Mais ceux-ci rejettent cette accusation. Ces derniers ont trouvé beaucoup de difficultés pour circonscrire le feu, surtout que le local de la société n'a pas d'autres accès que la porte principale et à côté une petite porte secondaire, d'autant plus qu'il renferme du bois, la colle, la peinture de bâtiment et les débris de bois. Ils ne sont pas arrivés à maîtriser le feu que hier vers trois heures.