Devant le magistrat de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, il a prétendu avoir tourné le dos au monde de la criminalité. Mais les témoignages des victimes le contredisaient. «Je ne les ai jamais rencontrés, M. le juge», a-t-il répondu au magistrat quand il lui a demandé s'il connaissait les victimes qui ont porté plainte contre lui. Âgé de quarante-deux ans, il a purgé cinq peines d'emprisonnement pour trafic de drogue et escroquerie. Concernant le trafic de drogue, il a passé deux peines d'emprisonnement respectivement de huit mois et d'un an et demi ferme. Alors qu'en ce qui concerne l'escroquerie, il a été incarcéré à trois reprises qui lui ont valu respectivement dix-huit mois, un an et deux ans et demi de prison ferme. «Mais, M. le juge, je n'arnaque plus les gens, j'ai tourné la page», a affirmé le mis en cause qui a essayé tout au long de son procès de faire croire aux magistrats qu'il s'était repenti. Cependant, ses victimes qui ont répondu à la convocation de tribunal l'ont tous pointé du doigt. «C'est lui qui m'a promis de m'embaucher au ministère de l'enseignement contre une somme de 50 mille dirhams», a expliqué l'une des victimes, un jeune de vingt-huit ans, qui a ajouté qu'il lui a remis un acompte de 30 mille dirhams. Une autre a précisé : «Il m'a expliqué qu'il pourrait m'aider à émigrer légalement en Europe et s'installer au pays de mon choix». Cette deuxième victime lui a versé une somme de 10 mille dirhams en attendant de lui remettre le reste de la somme, à savoir 40 mille dirhams. Et les témoins/victimes de se succéder à la barre pour lui expliquer qu'ils ont été déplumés par le suspect en leur promettant monts et merveilles. Des promesses qui n'ont pas été tenues bien qu'il ait empoché de l'argent. Il a promis à ses victimes surtout l'embauche dans la fonction publique et les visas d'immigration. Mais le mis en cause continuait de rejeter tout en bloc arguant qu'il s'agit, sans aucun doute, d'un complot fomenté par on ne sait quel ennemi. Verdict : 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 2.000 DH et de dommages et intérêts qui doivent être versés aux victimes.