Maisons de haute couture, agences de publicité, directeurs de casting, photographes, etc. Les chemins qui mènent vers la carrière de mannequin sont nombreux. Dans la parfaite illégalité. Une carrière de mannequin. Un rêve pour beaucoup de jeunes filles. Célébrité, voyages et rémunérations extravagantes…Autant d'attraits qui poussent certaines à se lancer dans l'aventure dont l'aboutissement n'est souvent pas évident. Persévérer dans le circuit impitoyable des modèles en Europe ou aux Etats-Unis n'est pas une mince affaire. Et pour les mannequins du Maroc? Avec le développement des défilés de mode et de la presse féminine, la demande a considérablement augmenté ces dernières années. Se frayer un chemin dans le circuit est cependant conditionné par d'autres paramètres. Constituer un Book est la première étape que doit franchir toute prétendante. Pour les mannequins amateurs, ce dossier contient généralement un CV, les mensurations, couleur de cheveux et des yeux, sans oublier des photos. Et après ? Dans le monde des modèles marocains, « le bouche à oreille » est roi. Après avoir accumulé quelques défilés, les couturières peuvent contacter directement les mannequins. Les magazines féminins sont devenus aussi une passerelle vers le métier. Les photographes spécialisés, qui travaillent en étroite collaboration avec ces magazines sont le noyau du circuit. Ils constituent le passage incontournable pour toute mannequin qui cherche à devenir photo-modèle. Il faut dire que pour un bon nombre de mannequins, ce passage s'avère épineux. Une bonne partie de ces dernières exerce ce job comme une activité secondaire. Certaines se sont même retrouvées mannequins par pur hasard ! Le problème c'est qu'au Maroc, les agences spécialisées dans le recrutement des mannequins et des photos-modèles sont quasi- inexistantes. Encore moins dans la formation professionnelle de ces dernières. En France par exemple, certaines personnes n'ont pas le droit d'exercer la profession d'agence de mannequins : organisation de défilé, photographie, agence de publicité, sélection pour l'adaptation d'une production ("casting"). Chez nous, toute une panoplie d'intervenants investie le créneau d'une manière informelle. Ce qui fait que le circuit dans son ensemble souffre de beaucoup de lacunes. Pas de statut de mannequin, ni de réglementation du secteur. Tout se passe dans l'informel. Alors que la profession d'Agence de Mannequins est strictement réglementée dans un pays comme la France. D'où la nécessitée de disposer d'une licence d'Etat pour pouvoir exercer cette activité. Sans parler de la garantie financière. Mais l'absence d'un cadre juridique n'empêche pas certains professionnels de la communication à diversifier l'offre et se lancer dans des produits tout à fait avant-gardistes. Une agence de communication de la place a même initié le concept de Miss Maroc. Des mannequins de tout le pays devraient se disputer le titre très envié de Miss Maroc. Cette année, après avoir franchi plusieurs étapes, Miss Maroc à été ajourné pour des considérations «politiques». Les responsables de l'agence ont évoqué des résistances provenant des milieux dit radicaux hostiles à ce genre de manifestations. Dommage pour nos mannequins en herbe…