Le Maroc oeuvrera pour la généralisation de la scolarisation dans le primaire pour les enfants de six ans à l'horizon 2004. Dès la prochaine rentrée, le taux record de 97% sera atteint. Le ministre de l'éducation nationale, M. Adellah Saâf a indiqué que plus de 97 % des enfants âgés de 6 ans seront inscrits lors de la prochaine rentrée scolaire, contre 37 % en 1997-1998. Dans un livret intitulé «les statistiques scolaires ? 2001-2002» publié récemment par le ministère de l'éducation nationale, le ministre affirme que «c'est la première fois que le Maroc réalise ce chiffre en matière de généralisation de la scolarisation d'enfants âgés de six ans». Il a relevé que les indicateurs concernant la scolarisation ont connu une nette amélioration durant la période s'étalant de 1997-1998 à 2001-2002, puisque le taux de scolarisation est passé de 37 % à 91 %, soit en hausse annuelle de 13 %. Le ministre a également souligné que le nombre total d'élèves inscrits dans le secondaire a dépassé le plafond de 4 millions, ajoutant que 4000 salles supplémentaires ont été construites et que 7000 nouveaux enseignants seront désignés. Il a ajouté que le taux d'inscrits, pour l'année scolaire 2002-2003 parmi la tranche d'âge six-onze ans, serait de plus de 90 %, soulignant que cette tranche d'âge a enregistré, dans le monde rural, une hausse rapide passant de 55% à 84 %. Concernant la scolarisation des filles, le ministre a indiqué que le taux d'inscription a atteint 44 % contre 37 % durant les années 1997-1998. S'agissant de la généralisation de la scolarisation pour les catégories en bas âge, le ministre de l'éducation nationale a affirmé que le Maroc oeuvrera pour la généralisation de la Scolarisation dans le primaire pour les enfants de 4 ans à l'horizon 2004. Il faut dire qu'après la mise en application de la charte nationale pour l'éducation et la formation, le rêve caressé depuis l'indépendance est entrain de se concrétiser. Dans le cadre des réformes entamées, il est à souligner que la révision des programmes d'enseignement a maintenu l'axe classique lié à l'identité et la langue tout en mettant davantage l'accent sur l'esprit critique et la méthode. «Un travail de fond a été effectué sur les manuels scolaires afin de les dépouiller de tout ce qui est de nature à être interprété comme étant de la discrimination, du racisme ou encore du sexisme, mettant en relief les droits humains, la diversité et le respect de l'autre», a précisé le ministre, en soulignant qu'une «révolution silencieuse» est en train de s'opérer actuellement au niveau de la scolarisation des enfants de 6 ans, précisant que l'effort est essentiellement concentré sur les filles en milieu rural.