Fès. La délégation du MEN a pris des mesures indispensables pour appliquer la charte nationale de l'éducation et de la formation qui vise à assurer la généralisation de l'enseignement des enfants âgés de six ans. La généralisation de l'enseignement dans la préfecture de Fès-Medina, en raison de la sur-densification de la médina, constitue un défi à relever, indique un rapport de synthèse de la délégation préfectorale du ministère de l'éducation nationale. Dans ce cadre, la délégation en collaboration avec les parties concernées, a pris les mesures indispensables pour appliquer la charte nationale de l'éducation et de la formation qui vise à assurer la généralisation de l'enseignement des enfants âgés de six ans. Ces mesures opérationnelles, souligne le document, portent particulièrement sur l'inscription obligatoire en première année du cycle primaire de l'enseignement fondamental pour la rentrée scolaire 2002-2003 de la totalité des enfants non scolarisés et âgés au moins de six ans malgré les difficultés et les disparités socio-économiques des habitants et les mutations socioculturelles engendrées par l'exode rural. C'est ainsi que la délégation s'est engagée dans une généralisation unilatérale de la scolarisation dans cette préfecture dont le nombre d'habitants s'élève à 292.000 personnes en milieu urbain et 12.000 en milieu rural. A cet égard, la délégation a organisé des réunions avec 100 acteurs pédagogiques et sociaux actifs dans la région pour débattre des modalités susceptibles d'améliorer la scolarisation et de combattre le phénomène d'arrêt des études. A cet effet, une campagne de mobilisation sociale a été récemment lancée dans la préfecture et un recensement des enfants nés en 1996 dans les circonscriptions urbaines et rurales a été réalisé ainsi que la création d'une commission mixte chargée de la sensibilisation des parents concernés. Par voie de conséquence, précise le document, la délégation avait enregistré, au cours de l'année écoulée, 6.453 nouveaux élèves, dont 3.178 filles en première année primaire. Le nombre d'enfant âgés de six ans était quant à lui de 5.825 dont 2885 filles. Toutefois, selon les statistiques du centre des études et des recherches démographiques la préfecture compte environ 6.200 enfants âgés de six ans. Il ressort donc de ces chiffres, que le taux d'inscription des enfants de six ans a atteint l'année dernière 93 % et que les prévisions pour cette année seront meilleures que les années précédentes. Il est à souligner que la généralisation de l'enseignement est un défi à relever par les pouvoirs publics et les différentes composantes de la société civile dans toutes les régions du royaume. Actuellement, le taux d'inscription a atteint 97 %. « Le rêve caressé depuis l'indépendance est en train de se concrétiser », a dit dernièrement le ministre de l'éducation nationale, Abdellah Saâf.