Pour qui s'intéresse au dossier de l'affaire du Sahara marocain ne peut qu'observer les multiples contradictions de l'Algérie à ce sujet. D'un côté, ce pays voisin ne cesse de déclarer par la voix de ses responsables que ce dossier relève de la décolonisation et qu'il appartient à l'ONU de le régler dans le cadre du droit de l'autodermination des peuples. Très bien. De l'autre, l'Algérie continue à héberger le front polisario sur son sol dans la ville de Tindouf… Pour qui s'intéresse au dossier de l'affaire du Sahara marocain ne peut qu'observer les multiples contradictions de l'Algérie à ce sujet. D'un côté, ce pays voisin ne cesse de déclarer par la voix de ses responsables que ce dossier relève de la décolonisation et qu'il appartient à l'ONU de le régler dans le cadre du droit de l'autodermination des peuples. Très bien. De l'autre, l'Algérie continue à héberger le front polisario sur son sol dans la ville de Tindouf où sont commises différentes exactions à l'encontre des Marocains séquestrés par la bande à Abdelaziz. Sans parler du soutien logistique et matériel dont elle a toujours bénéficié depuis la création de toutes pièces de cette grosse supercherie. Alors où est la neutralité proclamée par Alger dans tout cela ? Or, la neutralité voudrait que l'Algérie commence par déloger le Polisario de Tindouf. À partir de là, on pourrait croire à sa bonne foi. Or, l'État algérien persiste à accorder à ses protégés le gîte et le couvert contre toute logique. Par la force des choses, le pays de Bouteflika est complice de toutes les choses horribles qui se déroulent à Tindouf, principalement les violations des droits humains envers les populations marocaines : disparitions, tortures et autres pratiques abominables. C'est en partant de cette réalité que le Groupe de l'ONU sur les disparitions forcées ou involontaires s'est saisi officiellement de l'affaire des disparus dans les camps de Tindouf. Cette action est devenue possible grâce à la démarche de deux ex-prisonniers du Polisario qui ont témoigné devant la Commission onusienne de leurs souffrances endurées et donné des indications sérieuses sur les personnes portées disparues. Cette affaire aura certainement des suites avec l'ouverture d'une enquête dans les camps de la mort. L'Algérie, qui s'érige en défenseur des peuples opprimés, a-t-elle droit de transformer, quand bien même la cause est juste, une partie de son territoire en zone de non-droit ? Guantanamo Bay a suscité l'émotion de la communauté internationale car Washington y maintient en détention plusieurs centaines de personnes soupçonnées de terrorisme dont certaines d'entre elles ont été libérées récemment. C'est quoi alors le statut Tindouf, une ville sous souveraineté algérienne, où des hommes et des femmes sont emprisonnés depuis plusieurs décennies contre leur gré dans des conditions inhumaines et où les réfractaires sont soumis aux pires traitements dans des geôles secrètes ? Tindouf n'a de réputation autre que celle de centre où les droits humains sont systématiquement bafoués tous les jours, et ce depuis plus d'un quart de siècle. C'est ici aussi que sont embastillés les prisonniers de guerre marocains libérés régulièrement aux compte-gouttes. Ce qui se passe dans cette contrée du Sud-ouest algérien est une horreur qui doit être démantelée. Les responsables et leurs complices méritent d'être jugés pour crimes contre l'humanité. À y regarder de plus près, il n'existe certainement pas dans la planète Terre un endroit aussi sinistre. Où est la légalité internationale dans la rhétorique et l'attitude algériennes ? De quel autodermination des peuples s'agit-il ? Quelle est cette cause qui justifie d'humilier, de tuer à petit feu et d'éliminer des populations ?