Hamid Karzaï, le président du nouveau gouvernement de transition afghan, a constitué lundi son nouveau cabinet, et ses nouveaux ministres ont prêté serment, malgré un poste vacant: celui de ministre des Affaires féminines. Interrogé par la télévision afghane, Hamid Karzaï a remercié lundi le peuple afghan pour «la confiance» qu'il lui avait accordée. «Je vais être très respectueux des promesses que j'ai faites au peuple afghan», a-t-il déclaré. «Je vais faire de mon mieux pour mon peuple et mon pays». Hamid Karzaï n'avait toujours pas pu mettre lundi la touche finale à son gouvernement : le poste de ministre des Affaires féminines restait en effet toujours vacant, après que la ministre sortante, Sima Samar, ait choisi de prendre un poste moins prestigieux, celui de commissaire aux droits de l'Homme. Personnalité connue pour ses prises de position en faveur des femmes, Sima Samar a été très critiquée par les personnalités religieuses les plus conservatrices du pays, dont un grand nombre estime que les femmes ne doivent pas intervenir dans les affaires publiques. Le président du nouveau gouvernement de transition afghan a précisé qu'il pensait offrir le poste de vice-ministre des Affaires féminines à Mahboba Aoqoqmal, qui était également vice-présidente de la Loya Jirga, mais il n'a pas évoqué les noms des candidates au poste de ministre. Quant à Younous Qanooni, qui occupait le poste de ministre de l'Intérieur au sein de la précédente administration intérimaire, il a finalement accepté le poste de ministre de l'Education et de conseiller spécial de Karzaï. Après avoir affirmé dimanche qu'il ne souhaitait pas de poste au sein du nouveau gouvernement, dont il a mis en doute la légitimité, Younous Qanooni, un Tadjik de la vallée du Panchir, a donc abandonné son projet de former un parti politique d'opposition. « J'ai consulté le peuple afghan et tout le monde m'a conseillé de servir le peuple afghan », a-t-il déclaré, affirmant que ses supporters l'avait incité à accepter l'offre de Karzaï.