Les policiers en tenue de service veillent depuis des heures sur la sécurité des lieux tout en empêchant les badauds d'avancer d'un iota du salon en attendant l'arrivée des éléments de la brigade criminelle de la police judiciaire de Marrakech qui accompagnera le coiffeur qui a tué, mercredi 20 mai, sa copine, Fatima Zahra, âgée de vingt-deux ans. En effet, le matin du jeudi 21 mai, les éboueurs ont découvert un grand sachet en plastique au pied d'un arbre situé au quartier Guéliz, non loin de l'hôpital Al Farabi. Il renfermait le cadavre d'un être humain de sexe féminin, les mains et les pieds ligotés avec une corde en plastique verte portant une grave blessure et de traces de violence. La police a été alertée et le parquet général près la Cour d'appel a été informé. Un travail de fourmi commence ainsi pour les flics de la scène du crime, de la brigade scientifique et de la PJ. Et le cadavre a été évacué par le fourgon mortuaire vers l'hôpital médico-légal pour être autopsié. De prime abord, le cadavre devait être identifié. Une identification qui a eu lieu deux heures plus tard : il s'agit de Fatima Zahra, âgée de vingt-deux ans, originaire de Safi, poursuivant ses études dans un institut de la ville de Marrakech et louant une demeure au quartier Azli. Les investigations ont été entamées pour tirer l'affaire au clair. Une dizaine d'heures plus tard, les enquêteurs sont arrivés à identifier le mis en cause. Il s'agissait d'un coiffeur, quadragénaire, disposant d'un salon de coiffure. Rapidement, il a été arrêté. Soumis aux interrogatoires, il a avoué avoir tué sa copine avec laquelle il entretenait une relation amoureuse. Il a ajouté aux enquêteurs que Fatima Zahra lui a remis une somme d'argent pour la garder chez lui. Mais quand elle a voulu reprendre son bien, il s'est abstenu. Enfin, lors de leur dernière rencontre, il lui a asséné quelques coups de couteau. Elle en perd la vie quelques minutes plus tard. Ligotant les mains et les pieds du cadavre, il l'a mis dans le grand sachet et l'a conduit à bord de son vélomoteur pour s'en débarrasser en le mettant au pied d'un arbre du quartier Guéliz et rebrousser chemin comme si rien ne s'était passé.