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Hamed Ali défend les marocains de Sebta
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 07 - 2004

Secrétaire général du parti "Union des Musulmans de Sebta" et président de la Communauté musulmane de cette ville marocaine, Mohamed Hamed Ali, s'insurge contre l'attitude de l'État espagnol vis-à-vis des Musulmans, qu'il juge «discriminatoire»
ALM : Le ministre espagnol de l'Intérieur avait exprimé dernièrement son souhait de contrôler les prêches du vendredi dans toutes les mosquées d'Espagne. Quelle a été votre réaction ?
Mohamed Hamed Ali : Nous avons été, et nous le sommes toujours d'ailleurs, farouchement opposés à l'interventionnisme des autorités espagnoles dans les prêches du vendredi. En fait, le ministère de l'Intérieur voulait créer une commission chargée de rédiger les prêches et les distribuer à toutes les mosquées. L'idée a été catégoriquement rejetée.
Les autorités religieuses marocaines ont-elles une quelconque emprise sur ces prêches du vendredi à Sebta ou à Melilla ?
Il y a quelques années, les prêches du vendredi étaient systématiquement rédigés par le ministère des Habous. Mais cette pratique a totalement disparu. Sauf, peut-être, pour certaines fêtes nationales.
Est-ce que les Imams de Sebta et de Melilla sont des fonctionnaires marocains ?
Non, absolument pas. Ils bénéficient, comme tous les Imams du Maroc, d'une petite aide débloquée par les Habous. Une aide qui ne dépasse pas les 300 DH par mois. L'essentiel des revenus des Imams de Sebta et de Melilla provient des dons des fidèles.
Quelle est l'étendue du dialogue entre les autorités espagnoles et la communauté musulmane ?
Le dialogue existe depuis très longtemps. Mais depuis les attentats du 11 mars, il s'est sensiblement intensifié. Mais force est de constater que ce dialogue est titubant et risque de nous mener vers une impasse. Les autorités espagnoles tentent de diviser pour mieux régner.
Pourquoi ?
Car les responsables espagnols traitent avec des interlocuteurs désavoués par la majorité absolue des associations musulmanes.
Les deux fédérations d'associations qui dialoguent avec les autorités espagnoles sont l'Union des Communautés islamiques d'Espagne (UCIDE) et la Fédération espagnole des Entités religieuses islamiques (FEERI). La première est présidée par un Syrien d'origine, Riaj Tatari et la seconde est présidée par un Espagnol converti à l'Islam, Mansour Escudero. Notre association, Comunidad Musulmana de Ceuta, adhère à la FEERI.
Ces deux fédérations prennent des engagements sans se référer aux associations qu'elles sont censées représenter. C'est la raison pour laquelle nous comptons créer notre propre fédération.
Quels genres d'engagements ont pris ces fédérations ?
A titre d'exemple, ils ont accepté que la matière d'éducation islamique dans les écoles publiques soit enseignée en espagnole. Nous refusons cette idée, du moins pour les enfants d'origine arabe. Il y a des dérapages que nous voulons combattre. Actuellement, dans un des livres scolaires, Sidna Mohammed n'est pas qualifié de "prophète" mais de "Roi des Musulmans".
Quels sont les principaux dossiers que vous comptez examiner avec les autorités espagnoles ?
Notre priorité est l'enseignement. Nous voulons que nos enfants puissent suivre des cours sur l'Islam en arabe et non pas en espagnol comme je viens de vous l'expliquer.
Nous voulons également bénéficier d'un statut personnel spécifique à notre culture. C'est le cas pour l'héritage ou le mariage.
Pensez-vous sincèrement que les autorités espagnoles vont accepter vos doléances ?
Il est inconcevable que l'on accorde à la communauté hébraïque le droit d'avoir un statut personnel spécial et pas aux musulmans. Ce serait une discrimination.
Mais vous savez bien que le problème du terrorisme ne règle pas l'affaire…
Effectivement. Nous voulons que l'obscurantisme disparaisse à jamais de la communauté musulmane. A ce titre, je tiens à préciser que les Marocains, même s'ils représentent la plus importante communauté islamique en Espagne, sont totalement écartés. Pour la simple raison qu'ils sont quasi-tous analphabètes. Ils sont encadrés, voire manipulés, par des Syriens et des Saoudiens. C'est ainsi que le Wahabisme a pu pénétrer la communauté marocaine installée en Espagne.


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