Pour leur première participation en phase finale de la coupe du monde, les Lions du Sénégal sont allés au-delà des ambitions de leur public. D'abord ils ont surpris tout le monde en match d'ouverture en venant à bout des champions du monde dans une rencontre qui fut fatale pour les Tricolores pour la suite de la compétition. Pour leur première participation en phase finale de la coupe du monde, les Lions du Sénégal sont allés au-delà des ambitions de leur public. D'abord ils ont surpris tout le monde en match d'ouverture en venant à bout des champions du monde dans une rencontre qui fut fatale pour les Tricolores pour la suite de la compétition. Ensuite, les Sénégalais sont rentrés dans la cour des grands en se qualifiant pour le deuxième tour du Mondial. Une performance que peu de pays africains ont réalisée dans toute l'histoire de la coupe du monde si l'on exclut le Maroc, le Nigeria et le Cameroun. On comprend alors la liesse populaire qui a envahi le Sénégal suite à leur première victoire sur la sélection française. On le comprend si bien qu'on a vécu au Maroc ce même enthousiasme indicible quand le onze national s'est qualifié pour le deuxième tour en 1986. Il est normal que le peuple sénégalais en soit fier tout comme son président Abdoulaye Wade qui a défié tous les protocoles en fêtant l'évènement dans la rue. Ce faisant les Lions qui se sont qualifiés justement aux dépens de la sélection nationale ont démontré qu'ils méritent bien leur place dans le Mondial asiatique. Et comme cette coupe du monde est très ouverte avec une égalité parfaite de chances entre les équipes à tradition footbalistique et ceux encore émergents, les Lions peuvent aller très loin s'ils arrivent à bien gérer leurs potentialités. Ils possèdent une technique individuelle indéniable, un groupe motivé et solidaire bien mené par un entraîneur de valeur. Il leur suffit de ne pas tomber dans l'excès de confiance ou de complexe d'infériorité pour faire leur bon bout de chemin. Ils devraient s'inspirer de l'expérience des Marocains qui ont raté la qualification en 1986 pour les quarts de finale face à l'Allemagne par manque de maturité et de confiance. Or et si l'on se réfère aux rebondissements du match Sénègal-Uruguay (3-3), il est évident que nos amis sénégalais se sont laissés emportés par leur avance de trois buts pour oublier qu'un match se joue en 90 minutes. Ils ont frôlé la catastrophe après l'extraordinaire retour à la marque des Uruguayens. Heureusement qu'un défenseur avait sauvé in extremis une balle qui allait se loger directement dans les filets de leur gardien. Il faut savoir raison garder et continuer à jouer avec le même enthousiasme et la détermination que les Sénégalais ont montrés devant la France et le Danemark. Dans un Mondial où la France, l'Italie et l'Argentine ont perdu des équipes données non favorites, les Lions sont capables de rugir encore plus longtemps.