La police judiciaire de la sûreté de la capitale spirituelle a été alertée. Les instructions ont été données aux éléments de la brigade criminelle pour se dépêcher sur les lieux et entament l'enquête policière et les investigations. Pas moins de quelques minutes plus tard ils y sont arrivés. Le constat d'usage a été effectué. Les enquêteurs de ladite brigade ont remarqué une grave blessure au niveau de l'oreille gauche de la victime. Ils en ont déduit qu'il s'agissait d'un crime de meurtre. Mais, qui est-il ce jeune homme qui n'est plus qu'un corps sans âme ? Rapidement, les badauds qui s'attroupaient autour de la scène du crime l'ont reconnu. C'est leur voisin, S. Y, âgé de trente-cinq ans, sans profession, repris de justice. Ces témoins ont attesté qu'il était, la veille, en compagnie de deux autres jeunes hommes. Qui sont-ils ? Les témoins ont précisé qu'il s'agissait de M. M et M. T, qui demeurent au même quartier. Ils ne se trouvaient pas chez eux. Où devaient-ils être ? Identifiés comme deux jeunes célibataires, repris de justice, âgés respectivement de trente-six ans et de vingt-neuf ans, les investigations ont été lancées pour les repérer. Il fallait attendre juste quelques heures pour épingler l'un d'eux non loin de la scène du crime. Conduit au commissariat de police et soumis aux interrogatoires, il a craché le morceau. Il a avoué qu'ils avaient décidé de s'enivrer tous les trois. Se rendant chez un «guerrab» (commerçant sans autorisation de boissons alcoolisées), ils ont acheté quelques bouteilles de vin rouge. «Ce n'est pas moi qui l'ai tué, mais l'autre», a-t-il balbutié tout en continuant à expliquer qu'au fil des verres, l'un d'eux, à savoir la victime, a commencé à provoquer le meurtrier en lui décrivant le corps de sa sœur. Hors de lui, le mis en cause a saisi le couteau qu'il portait toujours avec lui et lui a asséné un seul coup le touchant au niveau de l'oreille gauche. «Nous avons quitté les lieux», a-t-il précisé tout en ajoutant qu'ils ne croyaient pas que la victime allait perdre la vie. Suite à une hémorragie, S. Y est passé de vie à trépas. Pas moins de quelques heures après le crime, l'auteur principal a été arrêté. Il a avoué son crime tout en précisant qu'il n'avait pas l'intention de le tuer. Les enquêteurs ont également arrêté le «guerrab» avant de les traduire, tous les trois, le vendredi 9 janvier, devant le procureur général près la Cour d'appel de Fès.