Nous sommes à Nador. Deux amis qui s'apprêtent à regagner leur travail samedi matin n'arrivent pas à avancer d'un pas quand ils sont arrivés à la rue Fetouaki, au niveau du café Titanic. Ils se plantent à leurs places en échangeant les regards ahuris. Leurs yeux se fixent sur le cadavre d'un homme gisant dans une mare de sang. Partir en faisant semblant de n'avoir rien vu ou alerter la police ? Sans perdre du temps à cogiter, l'un d'eux prend son téléphone portable, compose le n° 19 et alerte la police. Quelques minutes plus tard, les limiers arrivent et dispersent les badauds qui viennent de s'attrouper. Aussitôt, ils entament le constat d'usage. Ils remarquent des blessures dans toutes les parties du corps. Ils fouillent ses vêtements, mais n'ont rien pu trouver dans ses poches, même pas sa carte d'identité nationale. Qui est-il ? Qui l'a poignardé ? Pourquoi ? L'un des enquêteurs prend l'initiative de fouiller une fois encore les poches du défunt et met la main sur un bout de papier où est noté un numéro de téléphone. A qui appartient-il ? Avant d'appeler ce numéro, le chef de la brigade chargée de l'enquête donne ses instructions pour évacuer le cadavre à bord d'un fourgon mortuaire vers l'hôpital médico-légal pour être autopsié et déterminer les causes de sa mort. Entre-temps, le chef de la brigade compose le numéro de téléphone inscrit sur le bout de papier trouvé dans la poche de la victime. L'interlocuteur répond. Il décline ses nom et prénom, Y.Z exerce en tant que marchand ambulant et est âgé de trente-trois ans. Les policiers le rejoignent chez lui. Ils lui demandent de les accompagner au commissariat. Il obtempère sans réserves. Quelle relation entretenait-il avec la victime ? C'était un ami. Les questions le martèlent sans cesse. Enfin, il crache le morceau. Il est l'un des deux meurtriers qui ont tué le jeune homme. Le second meurtrier n'est autre qu'un gardien de voitures, âgé de trente-huit ans. Celui-ci a également été arrêté. Tous les deux ont avoué qu'ils étaient en compagnie du défunt en train de s'enivrer. Tout d'un coup, le défunt a refusé de cotiser pour acheter d'autres boissons. Au fil du temps, le malentendu prenait de l'ampleur, les deux meurtriers se sont mis à rouer de coup la victime, ensuite ils sont passés aux armes pour achever leur victime à coups de couteaux.