Le Maroc fait du surplace. Le rapport 2004 du Programme des Nations unies pour le développement a déplacé le Maroc de la 126e place à la 125e au niveau mondial. En développement humain, le Royaume a du pain sur la planche. En matière de développement humain, le Maroc n'a pas bougé d'un iota. Établi à partir de données de l'année 2002, le dernier classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) classe le Maroc à la 125e place dans cette classification en fonction du degré de progrès de chaque pays des 177 cités dans le rapport. Une progression timide donc puisque le Royaume occupait dans l'ancien rapport du PNUD la 126e place. Les raisons de cette stagnation sont multiples. En fait, ce rangement annuel se fait à la base de l'Indice du Développement humain. L'IDH est un indicateur du degré de développement de chaque pays sur le plan social. Le Maroc a avancé d'un petit cran grâce notamment aux efforts déployées contre l'analphabétisme. La scolarisation de près de 57 % des enfants en âge d'aller à l'école a permis au pays de tirer difficilement son épingle du jeu. S'agissant du fléau de la pauvreté, le récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement note que le Maroc a du pain sur la planche. L'organisme international montre du doigt les inégalités sociales que connaît le Royaume. L'indigence affecte, en fait, 20 % de la population marocaine. Le rapport du PNUD indique par ailleurs que quatre millions de Marocains vivent au-dessous du seuil de la pauvreté, soit moins de 10 dirhams par jour. Outre les inégalités sociales, l'on constate même une répartition inégale des richesses au niveau des différentes régions du Maroc. Sur le plan sanitaire, le Royaume trouve toujours du mal à assurer une couverture sanitaire à sa population. L'Assurance Maladie obligatoire (AMO) se fait toujours attendre. Au niveau économique, la dette continue de tirer le Maroc vers le bas. Les revenus des exportations sont versés au compte de la dette, à hauteur de 20 %. Le rapport remarque également qu'il n'y a pas que de l'ombre au tableau. Le Maroc a pu réduire le taux de mortalité infantile et a enregistré une progression du nombre de la population bénéficiant de l'électricité et de l'accès à l'eau potable. Le Programme des Nations unies pour le développement a souligné également une atténuation des disparités entre les deux sexes. Toutefois, il a tenu à préciser que les voisins du Maroc ont fourni plus d'effort en matière de développement humain. Au niveau du Maghreb, la Mauritanie arrive en queue du peloton avec la 154e place. L'Algérie est rangée avant-dernière avec une classification au 108e rang. La Tunisie, quant à elle, se trouve à la 92e place et c'est la Libye qui remporte la palme d'or du développement humain au niveau de la région du Maghreb. En effet, elle arrive en tête du peloton avec le 52 rang mondial. Le rapport annuel du Programme des Nations unies pour le développement montre donc une grande différence en matière du développement humain, et ce même d'un pays voisin à un autre. Au niveau du monde arabe le classement du PNUD n'a pas dérogé à la règle. Ce sont les émirats pétroliers du Golfe qui s'en sortent le mieux. Le royaume du Bahreïn arrive en pôle position avec la 40e place. Le Koweït est rangé à la 44e, le Qatar à la 47e. et les Emirats arabes unis à la 49 e. Et la plus grande monarchie du Golfe, l'Arabie saoudite occupe, quant à elle, le 77e rang. Loin des pétro-monarchies, le rapport place l'Egypte au 120e rang, et le Liban au 80e.