Le plan de redéploiement industriel annoncé par Alcatel Optronics, sous-traitant du groupe Alcatel, va coûter la bagatelle de 60 millions d'euros. Il passe par une compression de l'effectif. Alcatel Optronics, fabricant de réseaux de télécommunications optiques du groupe d'Alcatel , a annoncé mercredi dernier un plan de redéploiement industriel passant principalement par la réduction de 25% de ses effectifs d'ici la fin de l'année et qui devrait lui coûter quelque 60 millions d'euros. «Ce plan, qui devrait être finalisé avant la fin de l'année, se traduira par une réduction des effectifs de l'ordre de 25% (de 1.805 personnes à fin mars 2002 à environ 1.350 à fin 2002)», indique la filiale d'Alcatel dans un communiqué qui précise que l'opération concerne «l'ensemble de ses sites de fabrication». «Nous mettons en oeuvre ce plan afin de nous adapter plus avant à la dégradation persistante du marché», déclare Jean-Christophe Giroux, président d'Alcatel Optronics, dans ce communiqué. Pour Alcatel Optronics, «les charges exceptionnelles associées (au plan) s'établissent, selon une première analyse, à 60 millions d'euros environ, qui seront enregistrés dans les comptes du deuxième trimestre 2002». «Un premier plan d'action, engagé il y a un an, a déjà entraîné des réductions d'effectifs ainsi que des résultats significatifs en matière de contrôle des stocks, de gel des investissements et de réduction des coûts. Nous devons aller maintenant plus loin et renforcer nos actions pour adapter à nouveau nos coûts de structure aux conditions actuelles du marché. Les économies engendrées devraient être effectives dès le quatrième trimestre de cette année» explique le président sans chiffrer ces économies. Alcatel Optronics souligne qu'il proposera sur le site de Lannionn (côtes d'Armor) «aux organisations syndicales la négociation d'un accord de méthode destiné à la recherche de charges industrielles externes et à l'adossement de l'activité à un ou plusieurs partenaires en vue de la reconversion de l'unité de production». En outre, en France, l'assemblage des sous-systèmes d'amplification et d'interface optiques, réalisé aujourd'hui à Illkirch (Bas-Rhin), sera transféré à Nozay (Loire-Atlantique). Le site d'Illkirch, qui devait être transformé en unité de fabrication de composants optiques, poursuivra à titre transitoire la fabrication de terminaux mobiles gsm. L'activité industrielle sur ce site concerne 780 des 1.600 salariés qui s'y trouvent.