Les Marocains ne sont pas unanimes sur la question de l'homosexualité. Le sondage effectué par ALM sur son site Web a mis en exergue des avis partagés. L'homosexualité doit-elle être tolérée ou réprimée au Maroc ? Le sondage d'opinion lancé par ALM sur son site Web n'a pas permis de dégager une majorité autour de l'une ou l'autre option. Les votes des lecteurs du quotidien sur le net sont restés presque à égalité entre le choix de la répression et celui de la tolérance. Ainsi, 43.3% des participants au sondage estiment que l'homosexualité doit être tolérée alors que 52,7% préfèrent qu'elle soit réprimée. Et, bien que la deuxième opinion soit arrivée en première position, il y a lieu de signaler que la marge de différence ne permet pas de conclure à un choix majoritairement adopté. D'ailleurs, durant toute la durée du sondage, les résultats ont oscillé entre les deux options s'inclinant parfois pour l'une, parfois pour l'autre mais sans jamais dépasser plus de 3 points d'écart. Les participants au sondage ont été par ailleurs assez nombreux à répondre à la question et ont atteint 1 767 personnes. Ce qui signifie que 766 personnes ont voté pour la nécessité de réprimer l'homosexualité, alors que 932 ont avoué être pour la tolérance envers le choix de l'homosexualité. Toutefois, si la plupart de nos lecteurs sur Internet ont participé à notre sondage et ont trouvé la question tout à fait normale, certains n'étaient pas du même avis. Pour ces derniers, le fait de poser la question était une atteinte aux bonnes mœurs et à la morale de la société marocaine. Dans un courrier adressé à notre rédaction, un lecteur a tenu à nous faire part de ses protestations contre une telle initiative. "J'ai honte d'être marocain en voyant un tel sondage, minime sans doute, mais c'est le principe", disait-il dans son message. Enfin, il est évident que la question de l'homosexualité au Maroc ne fait pas l'unanimité, mais même ceux qui se sont prononcés pour la répression ont fait preuve de tolérance en acceptant d'une manière directe de débattre et d'exprimer une opinion sur la question et ce, contrairement au lecteur qui a préféré taxer le sondage de "scandaleux".