Pour la deuxième journée consécutive, les bureaux de vote ont ouvert lundi dans de nombreuses villes à l'occasion d'élections municipales partielles, un test électoral important pour Silvio Berlusconi au pouvoir depuis un an. Quelque 12 millions d'Italiens, soit un quart du corps électoral national, étaient appelés aux urnes pour élire 967 maires, les dirigeants de 10 provinces et plusieurs conseils municipaux dans des villes moyennes comme Gênes, Parme, Reggio Calabria et Lecce. Dimanche, environ 57,8% des électeurs inscrits avaient voté, contre 76,4% il y a cinq ans, selon les chiffres du ministère de l'intérieur. pour les élections provinciales, la participation s'élevait à 47,5%, contre 67,7% en 1997. Le délai supplémentaire accordé lundi jusqu'à 15h locales devait permettre un afflux plus massif vers les urnes. Selon de récents sondages, la maisons des libertés, coalition de droite au pouvoir, disposerait pour ce scrutin d'une avance confortable sur l'opposition de centre-gauche. Selon certains analystes, la coalition du Président du Conseil risque toutefois d'avoir à payer pour n'avoir pas tenu les promesses de campagne, comme la réduction d'impôts, la loi sur les conflits d'intérêts ou encore la réforme du droit du travail ou des pensions. Le gouvernement Berlusconi a cependant quelques réussites à son actif, notamment sur le plan international, avec l'organisation du sommet OTAN-Russie de mardi et son implication dans les négociations menées par l'Union Européenne pour mettre un terme au siège de la basilique de la Nativité à Beit Lahm, en Cisjordanie. De son côté, la coalition de l'Olivier (centre-gauche) tente de remonter la pente depuis sa défaite aux législatives de l'année dernière. Francesco Rutelli, son chef de file, a toutefois assuré qu'il ne s'agissait pas d' « une revanche par rapport aux élections générales de 2001 ».