«Ce qui est sûr, c'est que nous avons déjà obtenu une revalorisation des salaires minimum dans la fonction publique à 3000 DH». Les propos émanent de Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT (Union marocaine du travail). La décision a été prise vendredi dernier lors d'une réunion qui a réuni les partenaires sociaux durant 3 heures et demie. Au cours de ce dernier round de dialogue social avec les centrales syndicales et la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), le gouvernement était présent en force. Il y avait le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre d'Etat, Abdellah Baha, le ministre de l'intérieur, Mohamed Hassad, le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, le ministre délégué chargé du budget, Idriss Azami Al Idrissi, le ministre de l'emploi et des affaires sociales, Abdessalam Seddiki, le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Louafa, le ministre délégué chargé de la fonction publique, Mohamed Moubdii. Tout ce beau monde doit probablement prendre part aujourd'hui encore à 17h30 à une deuxième réunion avec les centrales syndicales et le patronat. La rencontre sera notamment consacrée à prendre une décision finale sur le SMIG dans le secteur privé entre autres. En effet, les syndicats veulent aller à la rencontre des travailleurs le premier mai prochain avec un package en bonne et due forme. «Nous sommes en négociation pour la revalorisation du SMIG mais nous discutons également de la possibilité d'élargir l'exonération fiscale pour tous les salaires de 4.000 dirhams et moins. Notre but est de parvenir, en outre, à une augmentation généralisée des salaires soit par une baisse de l'IR (Impôt sur le revenu), soit par augmentation pécuniaire», explique Moukharik. Le numéro un de l'UMT affirme également qu'il a été convenu avec le gouvernement de prendre une première vague de décisions avant le premier mai et de continuer le débat sur les autres questions de fond au-delà de la Fête du travail. Les discussions devraient notamment porter sur les libertés syndicales ainsi que les lois sur les syndicats et le droit à la grève. A noter que trois syndicats, en l'occurrence l'UMT, la FDT (Fédération démocratique du travail) et la CDT (Confédération démocratique du travail) avaient envoyé au gouvernement un mémorandum au mois de février. Les trois centrales syndicales ont organisé une marche de protestation le 9 avril dernier.